Depuis que le Bienheureux Pape Jean Paul II a institué les Journées Mondiales de la Jeunesse, il se passe quelque chose d’important pour la foi, non seulement des jeunes qui occupent les devant des ces rencontres mondiales aux dimensions « vraiment catholiques », mais aussi pour la vie de toute l’Eglise. Mais alors, quand on parle des JMJ et qu’on commence à les comparer avec tous les autres genres de rassemblements qui drainent des foules de gens, connait-on de quoi on parle vraiment? J’ai le droit de me poser une telle question surtout en ce temps où, quand je me mets à lire certains titres des journaux ici à Rio de Janeiro, je suis surpris du parallélisme qui est fait avec la Coupe du monde (Football) de l’année prochaine ou bien les prochains Jeux Olympiques qui se tiendront ici même à Rio. Soit on les compare à une antichambre de la Coupe du monde, soit à un test de la capacité d’organisation de l’administration locale,… mais parle-t-on vraiment de la même réalité quant à l’organisation, aux mobiles de participation, de l’esprit des organisateurs aux participants,…
Quid des JMJ?
Dire que c’est une des manifestations massive organisées par l’Eglise catholique? C’est trop peu dire. Je me rappelle ce gamin qui parlait à un prêtre de mon Diocèse en lui signifiant qu’il l’avait vu lors de la fête. – Est-ce vrai? – Mais oui! Comment et où m’as tu vu? – Au « DÉFILÉ « , avec d’autres prêtres. Vous portiez même des écharpes longues! N’est)ce pas la même chose pour certains de nous quand nous faisons des confusions comme ce gamin confondait Défilé et Procession, Étole et Écharpe?
Chaque année les JMJ sont célébrées le dimanche des Rameaux dans tous les diocèses du monde, mais tous les deux ou trois ans , ces journées prennent une dimension internationale et se déroulent en alternance dans une grande métropole. Le pays hôte de l’évènement se fait en alternance de continents dans le but de promouvoir l’universalité de l’Eglise, selon aussi les capacités d’accueil de la cité. Puis-je me poser la légitime question du pourquoi les JMJ n’ont pas encore été accueillies par l’Afrique? Seulement par incapacité logistique? Peut-être!
Les JMJ sont un rassemblement des milliers, voire des millions de jeunes, et est un témoignage d’une Eglise vivante et constamment renouvelée. Ce sont eux, les jeunes, les protagonistes de ce grand rassemblement de foi, d’espérance et d’unité. Le principal objectif des JMJ est d’annoncer le message de Jésus aux jeunes du monde entier.
Les JMJ ont commencé officiellement en 1986 avec le thème «Soyez toujours prêts à donner une réponse à tous ceux qui vous demande la raison de l’espérance qui est en vous », mais il y avait eu deux rassemblements au cours des années précédentes.
En 1984, lors de la clôture du Jubilé de la jeunesse à Rome, à l’occasion de l’Année Sainte de la Rédemption, le Pape Jean-Paul célébra, sur la place Saint Pierre au Vatican, la Rencontre Internationale de la Jeunesse. Durant cette rencontre, le pape a donné aux jeunes une Croix qui est devenue le symbole des JMJ.
Un an plus tard, les Nations Unies déclarèrent l’année 1985 « l’Année internationale de la jeunesse ». Environ 350.000 jeunes venus du monde entier prirent part à une rencontre internationale des jeunes organisée par le Saint Père. A cet effet, en Décembre de cette même année, le Pape annonça l’institution de la Journée Mondiale de la Jeunesse.
Mais la Croix ne voyage pas seul. En 2003, Jean-Paul II a confié la jeunesse une icône de Notre-Dame “Salus Populi Romani”. Depuis lors, la Croix et l’Icône ont voyagé ensemble.
A la fin des JMJ Rome 2000, la croix a été donnée aux jeunes Canadiens par les jeunes Italiens, en prévision des JMJ de Toronto 2002. L’un des jeunes gens qui recevaient la croix a déclaré: «Cette croix a eu un impact énorme sur l’ensemble des pays où elle est passée. C’était évident pour moi pendant les cérémonies lorsque nous avons reçu la croix des Italiens. Ils étaient extrêmement émus, pleurant de larmes de tristesse parce qu’ils ne veulent pas y renoncer. Nous, en revanche, nous pleurons des larmes de joie, parce que nous recevons un symbole puissant et nous savons aura un impact sur notre nation « .
Les symboles de la JMJ
La Croix de la JMJ
La Croix des JMJ est connue sous divers noms: Croix de l’Année Sainte, Croix de l’Année Jubilaire, Croix des JMJ, Croix Pèlerine. On l’appelle parfois aussi Croix des Jeunes parce qu’elle fut offerte par le Pape Jean-Paul II aux jeunes pour qu’ils la portent dans le monde entier, partout et en tous temps.
Symbole de la foi catholique, la Croix en bois mesure 3,80 mètres et a été consacrée près de l’autel principal de la Basilique Saint Pierre au cours de l’Année Sainte de la Rédemption ouverte durant la semaine Sainte de 1983. Au terme de l’année Sainte, après la fermeture de la Porte Sainte, le Pape Jean-Paul II offrit la Croix comme symbole de l’amour du Christ pour l’humanité. Elle fut accueillie au nom de toute la jeunesse universelle par les jeunes du Centre International des Jeunes Saint Laurent, à Rome. Voici les mots prononcés en l’occasion par le Pape: «Très chers jeunes, à la fin de l’Année Sainte, je vous confie le signe de cette Année Jubilaire : la Croix du Christ ! Portez-la dans le monde comme signe de l’amour du Seigneur Jésus pour l’humanité et annoncez à tous qu’il n’y a de salut et de rédemption que dans le Christ mort et ressuscité.» (Saint-Père Jean-Paul II, Rome, le 22 avril 1984).
Les jeunes accueillirent volontiers le désir du Saint-Père. Depuis 1984, la Croix des JMJ fait son pèlerinage de par le monde à travers les cinq continents et elle est présente lors de chaque célébration internationale des Journées Mondiales de la Jeunesse. En 1994, une tradition s’instaure : les diocèses du pays hôte de chaque JMJ internationale accueillent la Croix comme moyen de préparation spirituelle pour le grand événement.
L’icône de la Vierge Marie
En 2003, le Pape Jean-Paul II offre un deuxième symbole de foi aux jeunes pour accompagner la Croix dans son parcours à travers le monde : une copie contemporaine de l’icône de la Vierge Marie « Salus Populi Romani » (« Sauvegarde du peuple romain »), dont l’original est une ancienne icône sacrée trouvée dans la première et plus grande basilique d’Occident dédiée à Marie-Mère-du-Seigneur, Sainte-Marie-Majeure à Rome. “Aujourd’hui je vous confie l’icône de Marie qui, désormais, sera présente aux Journées Mondiales de la Jeunesse de même que la Croix. Tournez-vous vers votre Mère ! L’icône sera un symbole de la présence maternelle de Marie parmi vous. Vous êtes appelés, comme l’apôtre Jean, à l’accueillir dans vos vies.” (Saint-Père Jean-Paul II, Rome, 18èmes Journées Mondiales de la Jeunesse, avril 2003).
Quelques chiffres pour les JMJ de Rio de Janeiro.
Volontaires
C’est l’une des principales caractéristiques qui distinguent les événement d’Église comme ceux du Secteur tertiaire (certaines ONG bien sûr, puisque beaucoup languissent cherchant de travailler pour certaines d’entre elles!) et ceux organisés par les gouvernements ou les autres acteurs de la vie sociale. Pour les JMJ, les volontaires sont comme “les bras et le visage” de la JMJ. Leur joie, leur disponibilité, leur promptitude au service permettent le succès de ce grand événement. La JMJ de Rio 2013 compte environ 60 000 volontaires, dont 45 000 habitants de la ville ou de la banlieue de Rio, 7 500 d’autres villes du Brésil et 7 500 proviennent du monde entier. La majorité sont des jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans. Divisés en groupe, ils offrent une aide aux différents événements, que cela soit pour des services touchant à la logistique, à l’information ou à l’administration.
Les Evêques « catéchistes »
Des chiffres qui impressionnent. Plus de 700 Evêques inscrits aux JMJ parmi lequels environs 250 ont données des catéchèses déclinées en diverses langues, plus de 7800 prêtres,
700 diacres, plus de 7000 séminaristes, 9000 religieux(ses) accompagnent et encadrent spirituellement quasi 3 millions de jeunes réunis à Rio de Janeiro. Un habitant de la plage, me confiait hier: » Depuis 30 ans que je vis sur cette plage, il s’est passé un peu de tout. Mais je n’avais jamais une si grande foule qui prie, qui est pacifique. C’est sûr, il se passe quelque chose d’extraordinaire.
Enfin, quel héritage nous laisseront les JMJ de Rio?
L’héritage de l’évangélisation
L’héritage de l’évangélisation répond aux défis de la nouvelle évangélisation. L’objectif principal de la Journée Mondiale de la Jeunesse (JMJ) est de renforcer l’expérience de chaque jeune avec l’amour du Christ et d’affermir chacun dans sa foi. C’est en vivant la foi commune qui unit les peuples de différentes cultures, langues et coutumes, que la JMJ Rio2013 vise à consolider chez les jeunes un sentiment d’appartenance à l’Église du Christ et ainsi motiver tout le monde à vivre et à transmettre cette même foi.
L’héritage de l’évangélisation de la JMJ Rio 2013 se vit également à travers les interactions de pèlerins lors de la Semaine missionnaire quand, nonobstant la brièveté de moment, le participant se reconnaît déjà dans la mission comme protagoniste de la nouvelle évangélisation. Selon les experts, lorsque les jeunes sentent qu’ils sont des participants et, au nom de l’Évangile, et se voient comme protagonistes, une telle expérience peut changer profondément une personne. Ainsi, cette expérience est la racine de ce qu’il va devenir pour le reste de sa vie et constitue un héritage.
Par conséquent, l’héritage le plus important qui sera laissé par les JMJ, est une expérience indélébile du jeune avec le Christ ressuscité qui, après cette rencontre, le transforme en son disciple afin de l’annoncer aux autres jeunes.
Héritage de la solidarité sociale
L’héritage social des JMJ Rio 2013 prend forme dans les projets sociaux qui sont exécutés dans la ville hôte pendant la période de préparation de la rencontre des jeunes avec le Pape. Ces projets resteront présents après l’événement, comme partie de l’héritage de l’Église à Rio de Janeiro. Créé par le Vicariat de la charité sociale de l’archidiocèse de Rio de Janeiro, en partenariat avec d’autres institutions, le Passeport pour la citoyenneté est l’un des projets, qui seront laissés en héritage à la ville. Ce projet se compose d’un bus équipé de diverses technologies pour promouvoir l’inclusion des toxicomanes dans la société. Ce projet va au-delà de l’autobus. Il se compose de trois étapes: mesures préventives contre la consommation aux drogues des toxicomanes ; accueil de ceux qui sortent de la dépendance ; la création d’un réseau d’échange entre les institutions religieuses et civiles, et enfin le développement d’un centre de ressources.
Un autre héritage de la JMJ Rio2013 est le Projet Voix Catholiques (Catholic Voices Project) créé pour fournir des explications claires sur des sujets reliés à l’Église catholique dans les médias. Le projet a été créé en 2010 au Royaume-Uni afin de faciliter la communication avec les médias pendant la couverture de la visite du pape Benoît XVI. Aujourd’hui, le projet est présent en sept pays: le Chili, l’Irlande, la Lituanie, le Mexique, la Pologne, l’Espagne et les Etats-Unis d’Amérique. Au-delà du Brésil, Catholic Voices est en train d’être mis en place en Argentine, l’Australie et le Costa Rica.
Formé de laïcs qui agissent comme communicateurs de l’Église, cependant non officiels, le projet vise à mettre en évidence le témoignage catholique dans les médias.
L’héritage environnemental
Au cours des dernières décennies, il y a eu beaucoup d’efforts de l’humanité pour protéger l’environnement. Avec les dernières nouvelles scientifiques sur le réchauffement climatique, de nombreuses actions ont été entreprises pour renverser ce processus et bien d’autres qui menacent la vie sur la planète. La protection de l’environnement est un sujet de préoccupation particulière pour l’Église. Un exemple est l’effort du Vatican pour devenir le premier Etat indépendant avec une empreinte carbone neutre.
Afin de favoriser cette prise de conscience chez les jeunes, l’archidiocèse de Rio de Janeiro Recto demandé l’aide à l’Université catholique de Rio, par le biais de Josafá Siqueira Nucle (directeur de l’environnement interdisciplinaire dans cette université) et de Luiz Felipe Guannaes (le producteur du Guide écologique JMJ Rio2013).
Les produits qui font partie du kit du pèlerin, cherchent à conscientiser les jeunes afin qu’il recourt à la foi pour la préservation de la Création de Dieu. Avant le lancement du guide, le Père Josefa a déclaré: « Le but du Guide Vert pour les JMJ est de souligner l’importance des actions durables dans le cadre d’événements majeurs, montrer la relation entre l’écologie et la foi, rappeler la responsabilité théologique face à la création et montrer la préoccupation éthique de l’Eglise pour l’environnement ».
En ce sens, le guide suggère un certain nombre d’engagements, comme préoccupation dans le recyclage des déchets, la réduction de l’utilisation des transports avec la production élevée de CO2 et la conservation de l’énergie.
Enfin, à la fin du guide du pèlerin se trouvent les prises de positions des quatre derniers papes en rapport à l’environnement, selon les documents qu’ils ont écrit.
Prions tous pour que ces événements de portée universelle puissent contribuer à la réalisation du thème général qui est celui d’être le levain dans la pâte.