Ne rougis pas du martyre de notre Seigneur ni de moi quand je suis en prison à cause de Lui (2 Tm 1, 8). Nous ne sommes que la main d’œuvre, nous avons fait ce que nous devions faire (Lc 17, 10)
La Parole de Dieu de ce dimanche nous dit que « le juste vivra par sa foi » (Ha 2, 4). Nous sommes dans les années 605-600 avant Jésus-Christ, le roi Nabuchodonosor venait de détruire l’Assyrie qui était cruelle aux yeux du Peuple de Dieu, lui-même était en train de devenir puissant et accablait Israël. Le prophète fait des plaintes devant Dieu demandant pourquoi Il y a tant de perversités. Dieu donne la réponse selon laquelle un jour, il sera clair que les bons et les méchants ne sont pas traités de la même manière, ceux qui restent fidèles seront sauvés.
La prière du prophète est semblable à celle que chacun de nous serait tenté de faire aujourd’hui : « Pourquoi tant d’injustices dans le monde ? », « Pourquoi, ô Dieu, tu ne punis pas mes (nos) adversaires ? », « Pourquoi les malfaiteurs sont-ils heureux alors que les justes sont malheureux ? », « Pourquoi, ô Dieu, il y a des personnes affamées alors que d’autres jettent la nourriture dans la mer ou dans l’océan ? », « Pourquoi, ô Dieu, tu ne me réponds pas alors que je t’invoque ça fait tant de jours ? », « Pourquoi, ô Dieu, pourquoi ? »
S’il y a des situations malheureuses dans le monde, ce n’est pas Dieu qui doit être incriminé. Elles sont dues, pour la plupart, à la méchanceté humaine. Il y aura un jour du jugement, attendons : « écris cette vision…, elle arrivera à son terme et ne décevra pas. » Oh, Seigneur, garde nous de vaciller ! Oh, Seigneur, puissions-nous être comptés parmi les justes qui vivrons par leur fidélité ! O Seigneur, puisse ton jour nous trouver nets et irréprochables ! O Seigneur, souviens-toi de nous quand tu viendras dans ton Royaume !
Dans la deuxième lecture, l’apôtre Paul rappelle à Timothée qu’il faut réveiller et raviver le don de Dieu qu’il a reçu par l’imposition des mains et qu’il ne faut pas avoir peur du martyre. Ce qui est dit à Timothée est dit à chacun de nous : nous avons été baptisés, certains d’entre nous ont été confirmés, d’autres encore ont reçu d’autres sacrements. Tout cela constitue le don qu’il faut raviver. Nous sommes heureux si nous sommes fidèles car le juste vivra par sa foi (ou par sa fidélité) !
Faisons nôtre la prière des apôtres et servons Dieu et nos frères dans l’humilité: « Donne-nous un peu plus la foi ! » (Lc 17, 5). Le Seigneur répond en disant que par la foi tout est possible : l’arbre profondément enraciné dans la terre s’arracherait et irait se planter dans la mer ! (Lc 17, 6). Avec la foi, les miracles s’opèrent. Il nous faut un peu de foi, petite comme une graine de moutarde pour que les découragés reprennent l’espoir, pour que les pécheurs se convertissent, pour que les conflits s’arrêtent, pour que l’amour renaisse, pour ne plus avoir peur, pour ne plus être égoïstes, pour ne plus être pusillanimes, etc. Ce sont ceux-là les arbres à déraciner.
Oh, Seigneur, donne-nous un peu plus de foi !
Merci de ce partage, mon Père
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Merci beaucoup Père.
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