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La Sainte Trinité : mystère et « réalité historique » d’un Dieu qui aime et qui sauve l’homme.

AU FIL DU TEMPS (Articles publiés)


Puisque Dieu a envoyé son Fils dans le monde, il nous est désormais possible de contempler et de suivre un homme qui aime à la manière de Dieu. Il est venu, non pas pour nous juger, mais pour nous sauver, apprenons-nous de Lui. En effet, le jugement passe au crible les faits et les gestes du justiciable, et la sentence est réputée ajustée aux mérites ou aux torts de chacune des parties. Le salut, par contre, est une offre gratuite (qui requiert évidemment la foi de la part du pécheur) mais qui est accordée à celui-ci en dépit de ses faiblesses. Voilà en germe, ce que l’Eglise a entendu comme Mystère de la Trinité : le Dieu que Jésus appelle Père, et dont il nous dit qu’il enverra l’Esprit, est un Dieu qui sauve par amour. Il n’est autre que le « Dieu tendre et miséricordieux » qui, d’après la 1ère lecture, s’est révélé à Moïse. C’est de Dieu de tendresse qu’a prié Moïse, pour qu’Il accompagnât la marche des hommes vers la liberté, sachant que l’amour et le pardon de Dieu viendraient à bout de nos têtes dures.

« Dieu a tant aimé le monde… »

Nous sommes devant des « faits » et non pas des concepts philosophiques compliqués. L’exemple de Nicodème qui représente les milieux intellectuels juifs est éloquent : bien qu’il soit Maître de doctrine, il ne comprend pas. La Trinité n’est pas d’abord un casse-tête intellectuel, mais elle une réalité simple : Dieu est amour. Dieu a tant aimé le monde que sa Parole s’est faite l’un de nous en la personne de Jésus. Il s’agit des faits, des actes précis de l’histoire, dans un coin du monde précis, localisable…

Pour cela, notre credo n’est pas une suite d’idées, mais une suite d’évènements : Dieu a crée, Jésus a été conçu du Saint-Esprit, a souffert, est mort, est ressuscité… Oui, le mystère de la Trinité est un des trois principaux mystères de la foi chrétienne – avec le mystère de l’incarnation et celui de la rédemption. C’est le mystère le plus englobant, celui qui nous révèle l’origine et la fin de toutes choses ; mais nous ne pouvons nous élever à une telle hauteur qu’en nous appuyant sur les deux autres. Car tout ce que nous affirmons de Dieu, nous l’apprenons de son Fils Jésus Christ.

Nos célébrations ne sont pas des fêtes d’idées, d’idéaux : nous ne fêtons pas la justice, la liberté, la fraternité, l’égalité, … L’évangile n’est pas non plus un traité doctrinal comme le sont certains traités de théologie ou de philosophie, mas un récit relatant des évènements dont l’acteur est Dieu.

« Dieu a tant aimé le monde… »

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique. Désormais, tout homme est appelé à prendre position devant ce geste d’amour de Dieu en la personne de Jésus-Christ. Il est venu, non pour juger, mais pour sauver. Ce sont les hommes qui portent sur eux le jugement, ce n’est pas Dieu qui condamne. Celui qui fait le mal refuse l’amour qui aurait éclairé sa vie ; celui qui agit selon la vérité vient au Christ, et sa vie est illuminée. Comme le serpent de bronze dressé sur un mât dans le désert guérissait les Hébreux des morsures des scorpions s’ils le regardaient avec foi, ainsi un regard d’amour et de foi vers Jésus élevé sur la croix sauvera les hommes de la mort. C’est donc devant la croix que chacun décide de son propre jugement.

« Dieu a tant aimé le monde… »

Dieu a pris les devant, il a aimé le premier, toute l’initiative part de son côté. Il faut la réponse de la part de l’homme. L’enjeu de la réponse est extrêmement grave : il s’agit de vivre ou de mourir: question de vie ou de mort.C’est un dilemme rigoureux : ou bien… ou bien…dans un cas on ne vit pas, dans l’autre, on vit et il n’y a pas de voie moyenne. C’est une attitude couteuse pour notre temps qui exalte les négociations, les compromis, un temps du relativisme qui repousse des affirmations radicales. Comme chrétiens, notre comportement devrait aider, sauver parce nous sommes disciples de Jésus, Sauveur. Avoir un amour sauveur signifie d’abord être réaliste et lucide sur les insuffisances et les péchés qui défigurent nos frères (et nous-mêmes !)…, mais aussi miséricordieux pour les aider à s’en sortir et leur donner une chance de renouveau. Ne pas juger… mais SAUVER.

Notre exemple est l’amour de Dieu, un amour qui sauve. L’amour de Dieu n’est pas un amour passif. Il est activement à notre recherche. « Le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous ; étant ennemis, nous fûmes réconciliés à Dieu par la mort de son Fils » (Rm 5, 8 et 10). C’est un amour qui ne connaît aucune limite ; c’est un amour qui cherche toujours à se montrer. À chaque instant, le Seigneur nous donne la possibilité de gagner le bonheur éternel.

Seigneur, accorde-nous de vivre avec humilité sous ton regard. Apprends-nous à voir ta présence dans notre vie et à chercher ton visage dans tout ce que nous pensons, tout ce que nous disons, et tout ce que nous faisons. Que, par notre joie et notre charité délicate, nous soyons un signe évident de ton amour pour tous nos frères et sœurs !


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