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Caresses, baisers, étreintes et péchés. Quelles limites ?

AU FIL DU TEMPS (Articles publiés)


Tu es libre de faire de ta vie tout ce que tu veux, mais si tu as choisie de vivre la chasteté chrétienne, sois cohérent(e).

bisousSi le sexe (dans le sens de faire l’amour) en dehors de tout lien conjugal est un péché, jusqu’à quel point les caresses sont possibles pour ceux/celles qui veulent manifester l’affection à ceux/celles qu’ils/elles aiment ? Pour comprendre la délicatesse de ce thème, il faut rappeler que le contraire de l’amour n’est pas toujours la haine. En théologie morale, le contraire de l’amour peut être « utiliser l’autre » : utiliser le corps d’une autre personne pour son plaisir personnel et pour la gratification sexuelle personnelle.

Surtout pendant les fiançailles, il y a beaucoup de choses qui sont faites au nom de l’amour que l’on a envers l’autre, mais qui sont exactement le contraire de l’amour et qui, malheureusement, diluent l’amour, vident l’amour de son sens. Ces gestes prouvent qu’il n’y a pas d’amour, ni de fiançailles, mais seulement le fait de s’utiliser réciproquement. Il n’y a pas de sujets (de personnes), mais simplement des objets.

La ligne rouge qui ruine les caresses et autres gestes d’affection obéit à un critère fondamental : le corps humain. Quand ce dernier commence à donner des signaux que l’on se prépare à un rapport sexuel, c’est que la limite a été franchie. La logique est alors simple : si deux personnes ne veulent pas (ou ne peuvent pas) avoir des rapports sexuels, elles n’ont pas besoin de s’y préparer ! Pourquoi alors se caresser si cela représente pour l’un(e) ou les deux un grave risque ?

Dans son livre intitulé Théologie morale pour les laïcs, le Père Antonio Royo Marín (père dominicain) donne des éclaircissements quant à ce qui concerne les pratiques peccamineuses, affirmant que le fait de regarder et toucher les parties intimes d’une autres personne constitue un péché grave.

Des regards et attouchements

  1. C’est normalement un péché mortel regarder ou toucher sans motif sérieux et valable (comme pour un(e) infirmier(e), un médecin, un chirurgien, … qui soigne) les parties intimes des autres personnes, surtout celles de l’autre sexe (ou du même sexe pour ceux qui ont des inclinations homosexuelles). C’est la même chose pour les seins d’une femme et autres parties sensibles.
  2. Ceci pourrait être seulement un péché véniel regarder ses parties rapidement, avec curiosité,… tout en excluant toute intention vénérienne ou sensuelle, loin de tout danger d’exercer sur ces mêmes parties des gestes ou mouvements désordonnés, excitants. Il n’y a aucun péché quand on touches ses parties sexuelles par nécessité ou convenance (soins, se laver, …)
  3. Comment évaluer et juger la gravité ou l’importance des regards et attouchements sur d’autres parties de son corps ou celui de l’autre? Ici, il ne faut pas se laisser limiter sur l’anatomie de la personne, puisque l’intention peut compliquer les choses. Il faut regarder son intention personnelle, l’influence charnelle que cela peut exercer sur la personne. Selon l’intention, une chose pourrait être un péché mortel alors qu’il serait véniel dans d’autres circonstances.
  4. Ce qu’on a dit jusque maintenant concerne aussi la vision de statues, photos, spectacles, … dans le mesure et les proportions de leurs pouvoirs d’exciter la sensualité et le plaisir vénérien.

Pour ce qui regarder les baisers et étreintes (s’embrasser), il faut savoir que ce qui fait que cela soit un péché est l’intention peccamineuse. Quand on s’embrasse ou on échange des baisers dans le but de s’exciter ou exciter l’autre, cela constitue un péché grave. Aimer signifie aussi se maintenir chaste et ne pas exposer l’autre au péché.

Des baisers et étreintes (embrassades)

Pour ce qui regarde les baisers passionnés échangés par des personnes déjà engagées, voici l’avis du Père Royo Marín :

  1. Cela constitue un péché mortel quand on les fait dans l’intention d’exciter directement au plaisir vénérien, même quand il s’agit des gens de la même parenté avec lesquels on ne veut/peut pas avoir des relations sexuelles. Pourquoi devoir s’exciter ou exciter l’autre ?
  2. Les baisers passionnés entre fiancés peuvent aussi constituer des péchés mortels, surtout quand ils sont faits sur la bouche (les lèvres) et sont prolongés, puisqu’il est presque impossible qu’ils n’éveillent pas les plaisirs vénériens en l’autre. Dans bien des cas, ils représentent un manque d’amour envers l’autre puisqu’on l’expose (presqu’à coups sûrs) au péché. Il est vraiment incroyable que ces choses soient faites au nom de l’amour alors qu’elles exposent au péché. Ceci vaut également pour les regards et les attouchements. Qui s’y frotte s’y pique.
  3. Un baiser rapide, doux et affectueux donné à une personne pour lui témoigner l’etreinteaffection qu’on lui porte, avec de bonnes intentions, sans scandale aucun pour personne, sans danger (ou vraiment minime) d’exciter sa propre sensualité ou celle de l’autre, ne peut pas être interdit au nom de la morale chrétienne, surtout quand il y a un motif compréhensible, par exemple entre fiancés, entre personnes de la même famille, compatriotes (dans les pays où le baiser fait partie des pratiques culturelles normales et habituelles), etc.
  4. Ce qui vient d’être dit pour les baisers vaut aussi pour les étreintes (embrassades) et autres manifestations d’affections là où cela est d’usage.

Dans tous les cas, il faut garder à l’esprit que l’amour advient entre deux personnes, deux sujets et non entre un sujet et un objet. C’est pour cela l’Eglise enseigne à ne pas transformer l’autre personne en une chose, en un jouet pour satisfaire mes besoins. En particulier, il faut respecter le corps de la personne qu’on aime vraiment, comme temple de l’Esprit-Saint, puisqu’on chemine avec cette même personne vers le Ciel, afin de pouvoir y célébrer un jour l’amour de Dieu. Si je pose un geste qui pousse cette personne à pécher en pensées, et (qui sait ?) en actes, n’est-ce pas sûr que je ne veux pas la rencontrer au ciel, même si cela ne cause rien ou presque en moi ?

Source de l’article.
http://it.aleteia.org/2015/09/28/quali-sono-le-carezze-permesse-nel-fidanzamento/

[1] Ceci est une traduction-adaptation d’un article paru originellement en Italien sur le site Aleteia.


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