Les textes bibliques de ce dimanche insistent très fortement sur l’importance de la Parole de Dieu dans la vie des croyants. Cette parole nous rejoint dans ce que nous vivons, y compris dans les situations les plus désespérées. C’est ce que nous découvrons en écoutant la première lecture le livre de Néhémie. Nous sommes en 398 avant Jésus Christ. Le peuple d’Israël revient de 50 ans d’exil sur une terre étrangère ; les repères religieux se sont effondrés ; le temple de Jérusalem a été détruit. Les nations voisines sont toute puissantes et elles le font sentir. Alors, on se pose la question : Où est-il notre Dieu?
« …au plein milieu de nos tempêtes, Seigneur, Tu es là »
Un roi perse, probablement Artaxerces II domine sur tout le proche orient. Il décide de reconnaître officiellement la religion des Judéens. Mais il veut connaître ce qui en fait l’essentiel. Pour répondre au désir du roi, un scribe, Esdras, va rédiger un exposé de la foi d’Israël sous la forme d’une histoire « sainte », une histoire théologique. Il le fait à partir d’un certain nombre de documents oraux ou déjà écrits mais en les adaptant à la nouvelle situation du Peuple de Dieu. Son travail est à l’origine de ce que sera la Thora juive, notre Pentateuque. Les livres bibliques d’Esdras et de Néhémie nous résument les événements qui ont suivi l’édit de Cyrus après 538… Le passage lu ce dimanche évoque la lecture solennelle de la « Loi » ou la « Thora ». Rédigée en hébreu, elle a besoin d’être traduite et expliquée car le peuple ne comprend plus l’hébreux. Il parle l’araméen qui sera la langue même de Jésus. Notons la double réaction du peuple : il pleure et il se réjouit. Il pleure parce qu’il se rend que compte que cette Loi qui exprime l’amour de Dieu pour son peuple n’est pas respectée. Il se réjouit car il se sait aimé de ce Dieu qui s’est révélé à lui par les prophètes. Chaque messe nous donne l’occasion de reconnaître que nous ne savons par répondre à l’amour de Dieu mais chaque messe est aussi source de joie. Notre joie est celle de Dieu : « La joie de Dieu est notre rempart ! »
Dieu n’abandonne pas son peuple. Le prêtre Esdras l’invite à accueillir un message d’espérance : d’accord, il n’y a plus de temple! Alors, on se rassemble sur la place et on se met à écouter la loi de Moïse que le Seigneur avait donnée à Israël. Esdras monte sur l’estrade pour en faire la lecture depuis le lever du soleil jusqu’à midi (imaginez un peu !). Toute la matinée se passe en prières, lectures, homélies et chants. Quand on découvre la Parole de Dieu, on ne compte pas. Face à cette Parole, le peuple pleure de joie mais aussi de douleur. Elle vient éclairer la vie de ceux qui l’entendent mais en même temps, elle leur révèle leur péché.
Sa Parole est Bonne Nouvelle pour tous et pour toujours.
Écouter la Parole de Dieu est absolument essentiel. Quand nous lisons ou écoutons un texte de la Bible, c’est Dieu qui nous parle. Il a une Bonne Nouvelle pour nous. Cette rencontre avec lui est source de joie et d’espérance. C’est pour cette raison d’Esdras invite les gens à faire la fête. Après la dure période de l’exil, le peuple comprend que Dieu continue à l’aimer et à le bénir. Nous n’aurons jamais fini de redécouvrir la force de cette Parole de Dieu. Quand nous l’écoutons avec un cœur attentif, elle devient une nourriture pour la route : « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »
En lisant l’Évangile, nous découvrons que cette Parole de Dieu est une Bonne Nouvelle. Jésus vient de lire le passage du livre d’Isaïe que nous avons entendu et Jésus annonce à ses auditeurs que c’est « aujourd’hui » que cette parole s’accomplit. En lui, c’est Dieu qui agit. La parole des prophètes se réalise sous les yeux de tous. L’action du Christ apaise, guérit et redonne espérance. Et c’est aujourd’hui que tout cela se réalise.
Contemplons un peu cette scène banale : les juifs se retrouvent le samedi à la synagogue de Nazareth. Tout fidèle a le droit de lire les Ecritures. L’un d’eux, Jésus, vient lire la Parole de Dieu, un texte du prophète Isaïe qui annonce tous les signes qu’accomplira le Messie quand il viendra. « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. » Le roi recevait une onction d’huile lors de son sacre, signe de la présence de l’Esprit de Dieu qui lui était donné pour accomplir sa mission de sauver le peuple. « Messie » en hébreu (ou « Christ » en grec) signifie « celui qui a reçu l’onction », l’oint. Ce passage du prophète Isaïe annonçait pour les juifs un roi qui les sauverait, pour qu’advienne un monde où il n’y ait ni pauvre, ni prisonnier, ni aveugle, ni opprimé. Du temps de Jésus, beaucoup attendaient un roi qui les libérerait de l’occupation romaine.
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »
Coup de théâtre, Jésus annonce après la lecture que c’est aujourd’hui que s’accomplit cette parole, ce qui signifie « je suis le Messie. » On imagine le grand silence qui a suivi cette nouvelle, et l’étonnement de ceux qui connaissaient Jésus depuis qu’il était enfant. On pourrait croire que cette annonce s’accompagne de cris de joie. Cependant, les juifs attendent un vrai roi qui libérerait la Palestine occupée par les romains, un Messie triomphant. Or ils savent que Jésus est le fils du charpentier car ils habitent à Nazareth. La suite du texte (que nous entendrons dimanche prochain) montre que dès le début de sa prédication, Jésus va être rejeté par certains juifs qui ne veulent pas d’un tel Messie. Mais c’est une Bonne Nouvelle même si on peine à y croire.
Une année de bienfaits du Seigneur
Cette bonne nouvelle est destinée en priorité aux plus pauvres, aux prisonniers, aux aveugles. Ils sont nombreux ceux et celles qui souffrent de l’exclusion, des injustices et des violences de toutes sortes. Jésus leur annonce « une année de bienfaits accordée par le Seigneur. » En lui, c’est Dieu qui rejoint tous les hommes pour les combler de son amour et les conduire sur les chemins de la vie. Quand nous souhaitons une bonne année aux autres, nous avons l’habitude d’ajouter « et surtout une bonne santé. » Jésus va beaucoup plus loin : il nous parle d’une « année de bienfaits ». C’est avec lui que cela pourra se réaliser.
Le premier de tous ces bienfaits, c’est le rassemblement de tous les hommes en une grande famille. Saint Paul nous le dit à sa manière : nous sommes tous membres du Corps du Christ. En lui, nous pouvons devenir Parole de Dieu pour le monde. Mais cette Parole ne sera reçue que si nous sommes vraiment unis à Jésus et entre nous. Jésus lui-même a prié à cette intention : « que tous soient un pour que le monde croie. » La semaine de prière pour l’unité a été un appel très fort pour les disciples du Christ. Elle vient nous rappeler que c’est en lui que cette unité doit se construire. En nous rassemblant autour de lui, nous nous rapprochons les uns des autres.
Ces trois lectures nous adressent donc un appel de la plus haute importance. Elles nous invitent à remettre la Parole de Dieu au centre de notre vie. Aujourd’hui, le même Christ voudrait nous apprendre à prier en ouvrant la Bible avec soin et en lisant les textes proposés pour ce dimanche. Il est indispensable que toute prière, tout témoignage et toute prédication s’appuient sur la Parole de Dieu. Il est heureux de constater que l’Écriture retrouve toute sa place dans la liturgie. De plus en plus de familles prennent du temps dans la semaine pour se préparer à mieux accueillir les textes qui seront proclamés le dimanche. Cette Parole doit être accueillie avec le même respect que l’Eucharistie.
En ce jour, nous pouvons faire nôtre la prière du psaume : « La parole du Seigneur est parfaite qui redonne vie. La charte du Seigneur est sûre qui rend sages les simples ».
Bonjour et bon dimanche. Ubwo ntiwashizemwo code muri iyo site KO bitagikunda KO ninjirayo. Quelle desolation
Envoyé depuis Yahoo Mail pour Android
J’aimeJ’aime
Oya ni ukuri
Site yugururiwe bose
J’aimeJ’aime