Évangéliser les aréopages contemporains

Accueil » Méditations » Homélies » Le Christ ressuscité est la manifestation de la plénitude de la miséricorde de Dieu.

Le Christ ressuscité est la manifestation de la plénitude de la miséricorde de Dieu.

AU FIL DU TEMPS (Articles publiés)


A LambertLe désir de Dieu de voir l’homme libre traverse toutes les difficultés de l’histoire de l’humanité et triomphe en cette nuit de la veillée pascale. En Jésus-Christ, l’homme retrouve l’image de Dieu qu’il avait perdue en cédant aux séductions du « serpent », l’image perdue à cause de l’infidélité du peuple d’Israël et de nous-mêmes quant à nos engagements baptismaux et autres, ou bien quand il cède aux faux ordres des puissants (ceux qui peuvent nous promettre ceci ou cela pourvu que nous collaborions à leurs sales besognes). A travers le tombeau vide, nous voyons la misère de l’homme qui arrive et touche le cœur de Dieu : la misère cède place à la miséricorde (misère au cœur– cordis) de Dieu.

Cette miséricorde se manifeste depuis le commencement. Dieu ne se désintéresse pas de ce qu’il a créé. Il regarde ce qu’il a fait et le trouve beau (cfr la première lecture : Gn 1,1.26-31). Le patriarche Abraham fut le premier à faire expérience de cette miséricorde, comme nous le lisons dans la 2ème lecture de cette veillée pascale (Gn22, 1-18). Il s’est rendu compte que ce Dieu n’est pas inhumain et cruel. Il a vu un Dieu qui veut libérer l’homme de n’importe quel type d’oppression, même celle qui dériverait d’une religion qui prétend aux sacrifices trop lourds à supporter. Ainsi, Dieu libéra Isaac de la main de son Père qui voulut le donner en sacrifice en l’immolant. Il n’avait pas encore compris que sacrifier ne signifie pas tuer, mais rendre sacré, c’est-à-dire réserver quelqu’un ou quelque chose au Seigneur de la vie.

C’est cette vie alors qui importe pour Dieu et à laquelle il vole au secours puisqu’il entend la souffrance de son peuple qui peinait en Egypte, comme nous le lisons dans le livre de l’Exode 14, 15-15,1. Et ainsi se poursuit l’histoire du salut qui trouve son accomplissement en Jésus-Christ. Ce dernier veut que nous participions à cette victoire, en mourant au vieil homme pour ressusciter avec Lui. Nous serons alors capables de comprendre la Parole qu’il nous a toujours dite, quand nous participons aux assemblées eucharistiques ou en d’autres occasions où il se manifeste à nous.

Ressuscité« Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore avec vous en Galilée ». Voilà le lieu où il faut le chercher, le lieu où il faut le rencontrer : sa Parole. C’est toujours vrai. D’où l’importance de la première partie de la messe, appelée «liturgie de la Parole». Celui qui manque habituellement ce moment de la messe risque de ne pas saisir la Présence vivante aujourd’hui de Jésus ressuscité. Celui qui est «Le Vivant», c’est bien le même Jésus d’auparavant, du temps où il était le Galiléen ! Et c’est bien aussi celui que toutes les Écritures annonçaient. Tout l’Ancien Testament, que nous lisons généralement chaque dimanche, est le vrai chemin pour chercher Jésus… Il y a continuité dans le projet de Dieu.
 »Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers le sol », nous dit un des évangélistes qui nous parle des femmes qui se sont rendues au tombeau.  Posture étonnante. Je contemple, intérieurement, ces femmes qui sont comme figées, têtes baissées. C’est vrai, elles ne se rappellent pas, elles aussi, ce qu’avait dit Jésus quand il enseignait. Cette position traduit, symboliquement, l’erreur involontaire qu’elles font en cherchant Jésus là où il n’est pas. On ne trouvera plus jamais Jésus en se bornant à horizon terrestre. «Redressez-vous et relevez la tête» (Luc 21/28), disait Jésus pour annoncer le Règne définitif de Dieu. Et nous, si souvent encore, nous penchons nos visages uniquement vers la terre : profession, famille, confort, besoins matériels… Tout cela est bon, mais devrait être «traversé» par une espérance qui nous tende… vers l’éternel.

Pour cela, le grand cri de cette nuit sainte est que Jésus est ressuscité. Bien plus, il est Vivant. En lui s’accomplissent toutes les promesses et toute la création peut retrouver l’image de Dieu qui avait été abîmée par le péché, et ainsi se retrouve toute la beauté et l’harmonie des origines. Christ est ressuscité. Alléluia.


Voulez-vous soumettre un commentaire?

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Quelques données (Diocèse Ngozi)

Ici, données sur le Diocèse de Ngozi

Eglise Cathédrale de Ngozi

%d blogueurs aiment cette page :