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L’Avent : un temps favorable pour discerner afin d’accueillir Dieu dans notre histoire concrète.

Se préparer à la rencontrer le Seigneur au cœur de notre vie quotidienne.

Abbé Lambert RIYAZIMANAComme pour le 1er dimanche, non plus les lectures de ce deuxième dimanche de l’Avent ne focalisent notre attention sur la naissance de Jésus à laquelle nous devons nous préparer. On peut comprendre le pourquoi de cela quand on lit les collectes du missel romain : ‘‘Fais que notre engagement dans le monde ne soit pas pour nous obstacle dans le cheminement vers ton Fils’’ ou bien, dans la collecte alternative : ‘‘redresse tes sentiers dans nos cœurs et aplanis les montagnes de l’orgueil’’ (traduction libre du missel en Italien). Préparer Noël, c’est aussi ne pas fuir notre engagement dans la vie quotidienne, évidemment sans que cela puisse nous détourner de la vraie destination : la Communion avec le Christ, notre Sauveur. Ainsi, nous pourrons chanter à haute voix : « Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et pieds sur la terre, pour ceux qui s’efforcent d’accomplir sa volonté ».

Jésus, vrai homme, dans notre histoire événementielle réelle.

L’épisode de l’Evangile que nous lisons en ce deuxième dimanche nous porte chronologiquement au-delà de la naissance de Jésus. Nous nous trouvons au seuil du ministère public de Jésus, déjà adulte. Jean Baptiste parle de celui qui est prêt à se manifester aux foules et les exhorte à s’y préparer. Luc nous fournit beaucoup de références chronologiques, politiques, géographiques que nous pouvons retracer historiquement. Il nous parle des personnages de notoriété publique, mais aussi (suite…)

Les voies de Dieu déroutent l’homme, mais pour le mettre sur le chemin de la joie, du don parfait et de la totale obéissance.

A LambertDieu a fait en elle « de grandes choses », les choses les plus merveilleuses qui puissent enrichir une créature humaine : enfanter le Fils de Dieu, donner ses traits à Celui qui est au-delà de tout visage, et pourtant cette grâce immense a tous les dehors d’un drame. Marie ne peut faire comprendre ce que Dieu seul a fait ; elle ne peut, à elle seule, introduire Joseph dans le plan de Dieu, et elle se réfugie dans le silence, un silence qui la condamne parce Dieu seul pourrait le lever. Dieu répond à la détresse de Marie en envoyant son Messager à Joseph : « Ne crains pas ! Tout ce que tu constates et qui te paraît un non-sens est l’œuvre mystérieuse de ton Dieu. Accepte ce bébé et nomme-le Jésus, car par lui Dieu sauvera son peuple de ses péchés et le délivrera en une fois de ce poids qu’il traîne au long des siècles comme une chape de malheur. »

Ainsi les voies de Dieu déroutent l’homme, mais pour le mettre sur le chemin de la joie, du don parfait et de la totale obéissance. Les espérances terrestres perdent de leur éclat, parce que Dieu réserve à l’homme un trésor dans le ciel, qui sera manifesté quand le Ressuscité se manifestera, mais qui surpassera toutes les attentes de ce monde. Ce qui n’était pas monté au cœur de l’homme et ne pouvait pas y monter, Dieu le réalisera (suite…)

Gaudete: « Es-tu celui qui doit venir ? »

Abbé Lambert RIYAZIMANAL’Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ? Le style d’action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose ? Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne. Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la foi, une incertitude telle qu’il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive :« Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre ? »

Nul mieux que lui n’avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d’authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles. Il y avait les Romains, c’est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l’Empire. Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l’occupant, et les plaisirs faciles d’une civilisation déjà décadente.

Jean, pour toute réponse, est parti au désert, pas très loin des grandes villes, (suite…)

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