Accueil » Posts tagged 'disciples'
Archives de Tag: disciples
Notre identité de disciple ne se mesure pas en productivité, mais en fécondité.
La liturgie de ce dimanche affronte le thème du devoir du chrétien par rapport à la résurrection de Jésus-Christ. Il s’agit d’un devoir très simple à annoncer plus qu’il ne l’est quand il faut vivre ce que l’on annonce : aimer comme Jésus nous a aimés et ainsi pouvoir demeurer en Lui. Seulement dans 4 versets, le verbe demeurer est répété 7 fois ce qui en souligne l’importance. Il ne s’agit pas d’un état statique, mais dynamique et qui rend possible la fécondité : porter beaucoup de fruit ! (Jn10, 5).
Fécondité ou productivité ? Avec la prévalence de la mentalité économique qui a fait que l’économie passe d’une science humaine et humaniste à une science des chiffres, l’homme est identifié de plus en plus avec ce qu’il produit et ce qu’il consomme. Le danger est que celui qui ne produit pas ne vaut plus rien (comme le tiers-monde, c.à.d ce pour qui on prend toutes les décisions sans pour qu’ils puissent intervenir) : les vieux, les handicapés, les enfants. Plus dangereux est aussi le fait d’ignorer en l’homme tout ce qui échappe au calcul, au quantifiable, indescriptible par les statistiques, comme la dimension religieuse de l’homme. L’évangile d’aujourd’hui nous consola alors par le fait qu’il ne parle pas de productivité, mais de fécondité. C’est cette même fécondité qui traverse toutes les lectures de ce jour.
Dans la première lecture saint Paul raconte aux apôtres le récit de sa conversion. L’expérience (suite…)
Qui est Jésus ? Qui sommes-nous? Questions indissociables pour nous les chrétiens.
La question que Jésus pose à ses disciples constitue le noyau central des Evangiles et l’interrogation des hommes et femmes de tous les temps. Hérode se posait la même question: « Qui est celui-ci? » (Lc9,9). Les disciples lui rapportent ce que pensent l’opinion publique à son sujet, et d’une manière unanime, celle-ci lui reconnait un caractère particulier : un homme de bien, un homme de Dieu, un prophète. Pourtant? Ces réponses manquent quelque chose d’essentiel : elles évoquent toutes des choses du passé, un passé merveilleux. Elles sont incapables de s’ouvrir au futur, à la nouveauté, elles ne rendent pas capables « d’élever les cœurs » et de « les tourner vers le Seigneur », comme nous le répétons à chaque célébration eucharistique qui actualise pour nous le mystère de notre rédemption. Que de fois nous sommes restés prisonniers du passé! Quand les choses allaient encore (suite…)
Christ-Roi de l’univers : sa royauté élève l’homme et le libère. Elle se vit et s’accueille dans la foi.
Le fait de dominer et de soumettre les hommes a été et reste une tâche difficile. Les tyrans le savent plus que quiconque, puisqu’ils passent tout leur temps à réfléchir sur les moyens de protéger leur pouvoir afin que personne ne puisse les en écarter. Il s’agit des préoccupations que Jésus n’a pas eues puisqu’il n’avait pas à conquérir un pouvoir quelconque. Il a tout reçu d’en haut, et pour l’éternité. Il n’a pas besoin de recevoir des honneurs, ni étouffer des rébellions puisque le meilleur témoignage de sa royauté est la dignité et la liberté de l’homme qu’il veut libérer du péché et le rendre à lui-même, dans une relation plus intime avec soi-même, avec Dieu et avec le prochain.
Pour ne donner qu’une illustration de cette communication que Jésus établissait avec ses interlocuteurs, afin de les faire exister au lieu de les opprimer. Par exemple, Jésus se présente à la femme samaritaine non comme quelqu’un qui donne – il a pourtant tant à lui dire et à lui offrir – mais comme un mendiant : « Donne-moi à boire… » (Jn 4,8). Rien n’est plus valorisant que de se trouver (suite…)