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Le Christ nous appelle à la conversion et à partager avec lui la mission de sauver le monde.
Après l’arrestation de Jean-Baptiste…..
Dans le passage de l’Evangile de ce 3ème dimanche du T.O, nous apprenons comment Jésus commença son ministère après l’arrestation de Jean-Baptiste. Il prend la relève de celui dont la mission est accomplie : indiquer au monde l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (voir 2ème dimanche TO Année B). C’est lui qui va désormais être le personnage principal de tout l’Évangile. Marc ne nous dit pas pourquoi Jean-Baptiste a été arrêté par la police et mis en prison ; il nous le dira plus tard en MC 6,17-18. En effet, ceux qui prennent la parole au nom de Dieu sont souvent des gêneurs, des contestataires. Jésus prend la suite de « celui qui vient d’être arrêté ». Il peut déjà prévoir ce qui l’attend, dans quelques mois : la défiance et la persécution… puis la mort. D’ores et déjà, posons-nous deux questions : savons-nous donner tout leur temps aux autres, ou bien nous les écartons puisque nous n’avons pas la confiance et la certitude qu’ils feront leur tâche d’une manière qui nous plaise ? Avons-nous le courage de prendre position parfois contre-courant, en risquant quelque chose ?
Capharnaüm de Galilée, dans Zabulon et Nephtali
Lorsqu’il commence son ministère, Jésus s’éloigne de 31 kilomètres de Nazareth, son village, pour aller s’installer dans une petite ville appelée Capharnaüm, au nord-ouest de Nazareth, sur le bord du lac de Galilée. Marc tient à souligner le territoire où Jésus commence le ministère de Jésus : la « Galilée ». Ce mot n’a pas seulement un sens géographique. Pour Marc, (suite…)
Par la Parole et les œuvres, Jésus proclame le Royaume de Dieu et nous y engage aussi.
Dans le passage de l’Evangile de ce 3ème dimanche du T.O, nous apprenons comment Jésus commença son ministère après l’arrestation de Jean-Baptiste. C’est lui qui va désormais être le personnage principal de tout l’Évangile. Il s’établit à Capharnaüm et appelle quatre disciples à le suivre. Il annonce la Bonne Nouvelle non seulement par ses paroles, mais aussi par ses actions.
Capharnaüm de Galilée, dans Zabulon et Nephtali
Lorsqu’il commence son ministère, Jésus s’éloigne de 31 kilomètres de Nazareth, son village, pour aller s’installer dans d une petite ville appelée Capharnaüm, au nord-ouest de Nazareth, sur le bord du lac de Galilée. C’était une ville de pêcheurs et un centre important pour les Juifs de la région mais qui étaient peuplés aussi de peuples de diverses provenances, donc des païens. Au temps de Jésus, ce centre était important également pour les occupants Romains. Terre de trafic commercial intense où l’on court sans répit pour gagner la vie, j’allais dire comme aujourd’hui. Mais pourquoi cette partie de la région était-elle considérée comme « une terre d’obscurité et de la mort » ? Etant sur la frontière nord d’Israël, c’était la région propice aux attaques par les principaux ennemis d’Israël, (suite…)
« Aujourd’hui, si nous entendons sa parole, ne fermons pas notre cœur… » (Psaume 94)
Si Jésus a fasciné bon nombre de ses auditeurs, s’il a même inquiété les autorités de son pays au point de s’attirer le verdict de mort, cela est à mettre au compte du rayonnement exceptionnel qui émanait de lui et qui transparaît, aujourd’hui encore, à chaque page de l’évangile. A la synagogue de Capharnaüm, Jésus « parlait avec autorité ». La liturgie de ce dimanche nous convie à relire dans cette perspective les paroles adressées par Dieu à Moïse : « c’est un prophète comme toi que je susciterai du milieu de leurs frères ; je mettrai mes paroles dans sa bouche ». Des messagers de cette trempe, notre temps en a criant besoin. Or, la parole du prophète se vérifie dans son témoignage de vie ; elle s’affermit dans la docilité à l’Esprit Saint de Dieu, et c’est pour cela qu’elle doit être écoutée. Sommes-nous toujours disposés à écouter ? Tournons notre regard vers Jésus, tournons-le vers Capharnaüm pour voir comment ses habitants s’y tiennent.
Capharnaüm : symbole même de la Galilée des païens, comme on le méditait il y a quelques jours. Capharnaüm, zone maritime avec un port au commerce florissant, ce lieu de passage, de mélanges de races, de croyances, de comportements, de niveaux de vie (aisée ou moins aisée,…) : voilà où l’urgence du salut porte Jésus. Nous le remarquons dans l’usage de aussitôt. Il ne faut plus alors repousser à plus tard, il faut enseigner, proclamer une parole qui instruit et libère l’homme de la captivité du péché.
Suivons-les (Jésus et les 4 disciples qu’il a déjà appelés) qui pénètrent dans Capharnaüm. Jésus n’est plus seul. C’est un groupe de 5 hommes. Désormais, Marc nous les montrera toujours ensemble. Par cette réalité, nous voyons déjà la réalité de cette Eglise, communauté appelée à faire ce que Jésus et ses disciples vont faire : annoncer le Règne de Dieu, Règne qui peut jamais pactiser avec le mal là où il arrive. C’est ce qui arrive dans la synagogue. La présence du Règne de Dieu est vite reconnue : tout le monde admire ce maître qui parle avec autorité, puisqu’il ne cite personne d’autre : il est lui-même le référent de ce qu’il dit. Nous le savons en Saint Matthieu : « on vous a dit… moi je vous dis ». C’est même cette autorité que reconnaît cette personne possédée par un esprit mauvais. Arrêtons-nous y un instant.
Nous sommes en présence d’un cri qui explose du silence admiratif et contemplatif du sermon de Jésus : « que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint de Dieu ». Et c’est VRAI !! Mamma mia, diraient les Italiens !! Que se passe-t-il au juste ?
Trois choses peuvent nous retenir.
D’abord, la présence d’une personne possédée dans un espace sacré. Comment cela est-il possible avec toutes les prescriptions qui regardaient la pureté rituelle et la fréquentation des lieux sacrés ? C’est clair : seule la présence de Jésus est le gage de la préservation de nos sanctuaires, et surtout du sanctuaire qui nous est plus intime, c’est-à-dire notre cœur. Ne sommes-nous pas semblables à ces lieux sacrés chaque fois que nous sommes attachés aux ritualités extérieures sans vraiment y impliquer Jésus
De deux : cette personne était silencieuse. Seule la présence et la parole de Jésus mettent en surface ce qui réellement l’habite. La parole de Dieu nous libère, mais cette libération n’est pas indolore. Il n’est jamais doux découvrir le mal qui nous habite, surtout quand ce sont les autres nous le font savoir. Aux ordres de Jésus, il y a réactions de rébellion, de cris et de résistances. Pensons un peu à nos réactions, manifestes ou intérieurement ruminées, quand quelqu’un nous montre un défaut qu’il faut corriger. N’en a-t-il pas résulté, pour certains cas, des inimitiés entre ceux qui étaient jadis amis ? N’y a-t-il pas souvent résistance quand bien même nous savons que ce qui nous est dit est vrai ? Sommes-nous disponibles à être corrigés, aidés pour nous améliorer ? Ne pensons pas que la scène soit seulement une scène purement biblique.
De trois : l’esprit impur connaît Jésus plus que ces disciples. Nous savons en effet comment est construit l’Evangile selon saint Marc : il retrace un cheminement des disciples qui ne comprennent pas qui est Jésus, et celui-ci est souvent amené à les rabrouer de leur incrédulité et manque de foi. Nous savons que cette confession sera pleine aux pieds de la croix, quand le centurion romain, de surcroit, un païen, confessera la Seigneurie de Jésus en voyant comment il meurt. « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu » ! Il faut de temps en temps se méfier de ces « déclamations rapides » qui ne viennent pas d’une expérience vraie mûrie au cours d’un cheminement. Il faut accepter de suivre Jésus, écouter sa parole, cheminer avec lui. Il faut accepter de quitter nos idées préconçues sur ce maître itinérant, qui nous invite toujours au voyage, c’est-à-dire à être toujours prêts à embrasser la nouveauté de Dieu. Les habitants de Capharnaüm s’étonnaient… Quand plus rien ne m’étonne de la Parole de Dieu, quand je perds tout enthousiasme à entendre chaque fois une nouveauté de la part de Dieu, il faut me mettre en question. Une telle monotonie paisible qui ne me trouble plus en rien pourrait être ruine de mon âme.
C’est pour cela que cette « confession » de l’esprit mauvais n’en est pas une : il s’agit d’une déclaration contre la présence de Jésus. Pour cela, ces esprits demandent (dans les épisodes parallèles ou similaires) de s’éloigner de Jésus. Ils ne veulent en aucun cas entretenir une relation avec lui, bien qu’ils reconnaissent sa Seigneurie. Encore une fois, il s’agit d’une réaction présente en notre vie, chaque fois que nous connaissons la vérité, sans vouloir nous y engager personnellement : cela est difficile, ça nous coûte. Combien de fois avons-nous entendu des personnes qui estiment qu’aller à la messe du dimanche est une bonne chose, mais que le dimanche est un jour pour se reposer, faire du sport, tisser les amitiés, … après toute une semaine de travail ? et bien d’autres cas du genre.
Aujourd’hui encore Jésus nous libère du mal, nous remets à nous-mêmes. Jésus, c’est deux choses : ce sont les « paroles », un enseignement toujours nouveau, un message pour l’humanité. Jésus, c’est aussi « des signes », actes de la présence du Règne de Dieu au milieu des hommes, actes qui réalisent ce qu’ils signifient : des sacrements. N’oublions pas que le sacrement du baptême, nous avons aussi été exorcisés par Jésus e ce signe sacramentel est permanent, puisqu’il s’actualise dans chaque eucharistie où Jésus nous parle, nous sauve du mal. Puissions ne jamais oublier de nous mettre à son écoute, et de nous laisser rejoindre et transformer par sa présence. Ainsi soit-il.