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Archives de Tag: Jérusalem

Derrière Jésus et dans les pas du cheminement baptismal de l’aveugle-né: quand voir c’est croire et croire c’est voir.

Nous sommes arrivés au quatrième dimanche dans notre cheminement vers Pâques. Le 1er dimanche, du Carême, nous avions médité sur les tentations de la vie du disciple, tentations qui se présentent comme épreuve de la foi, de l’espérance et de l’amour. Nous n’avons pas à perdre cœur. Pour cela, Jésus a voulu confirmer ses disciples, en leur partageant comme un avant-goût de ce qui se trouve à la fin du parcours. Ils sont confirmés, c’est vrai, mais la fatigue du chemin, la soif, le doute pourrait encore alourdir leur conscience. Le troisième dimanche a servi à répondre à cela : Dieu nous désaltère et assouvit notre « soif » comme le cas de la Samaritaine. Il faut marcher, fixer notre regard sur Jésus, évidemment si nous y voyons clair. Il est, par chance, celui qui nous libère de notre aveuglement du cœur pour que nous puissions le suivre (4ème dimanche) pour comprendre le miracle de la résurrection de Lazare (5ème dimanche), signe et gage de notre résurrection. On pourra alors célébrer la semaine sainte avec fruit, et entrer avec Jésus à Jérusalem en chantant « Hosanna ». On ne va pas donc vers le vide

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Carême et conversion : la foi est une clé de lecture et de méditation sur les événements de notre vie quotidienne.

Moïse appelé à purifier son sens de justice.

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Moïse a dû fuir son pays d’adoption, l’Egypte. Voyant un fils d’Israël, c’est-à-dire un frère de sang, battu par un Egyptien, il a tué celui-ci. Le lendemain, il interpellait un Hébreu qui maltraitait son frère, et ce dernier menaça Moïse de dévoiler son forfait. C’est alors que Moïse dut fuir pour sauver sa vie. Arrivé en terre de Moab, le voici qui prend la défense des filles de Yéthro, manifestant à nouveau son ardeur pour la justice. Pourtant, sa vie est en échec : le fils adoptif de pharaon, élevé à sa cour, appelé aux plus hautes destinées, se trouve à paître le troupeau d’un prêtre idolâtre de Madian dans le désert du Sinaï.

On imagine sans peine, que Moïse devait brûler intérieurement de colère (les colères de Moïse sont redoutables : souvenons-nous de la manière dont il a détruit les premières tables de la Loi !) devant l’échec de sa vie qu’il orientait pourtant vers la défense de la justice. C’est précisément à ce moment, qu’il fait l’expérience déconcertante du Buisson Ardent, un buisson d’épines qui est lui aussi est en feu, mais qui ne se consume pas, parce qu’il ne brûle pas du feu de la violence, d’une justice toute humaine, mais du feu de l’amour divin. Du cœur de la flamme, Dieu s’adresse à lui pour lui révéler son Nom : « Je suis celui qui était avec tes pères, Abraham, Isaac et Jacob ; je suis avec toi, et je serai toujours au milieu de mon peuple, ce peuple que je veux délivrer de l’oppression qu’il subit en Egypte ».
Ce n’est pas en rendant la violence pour la violence, comme il l’avait fait jusqu’alors, que Moïse sera un défenseur de la justice. Dieu seul peut rendre juste, et il ne le fait pas en ayant recours à la violence : il rend juste en habitant au milieu de son peuple à la nuque raide, ce peuple qui ressemble lui aussi à un buisson d’épine dont il vaut mieux ne pas s’approcher si on veut éviter de se piquer ; mais un peuple aimé de Dieu, et qui doit découvrir que le Dieu de tendresse et de pitié

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Seigneur, c’est certain que « Tu es là au cœur de nos vies, dans nos tourments, dans nos joies… ». Fais de moi ton témoin.

IMG_20170415_232932La liturgie de la Parole de ce jour remet en ordre nos pensées, en faisant des comptes avec une série de conséquences erronées qui découlent de la résurrection du Christ. A ceux qui penseraient que Jésus est ressuscité et que donc, tout leur est permis, l’apôtre Jean, dans la deuxième lecture, nous avertit que connaître Jésus ressuscité va de pair avec l’accomplissement de ses commandements. A celui qui tenterait d’oublier que la résurrection advient par et après la croix, ce qui signifie une série d’événements dont nous sommes responsables en tant que pécheurs, Pierre nous rappelle l’importance de reconnaître nos péchés et, en même temps, la bonne nouvelle que Dieu est toujours prêt à nous pardonner si nous nous tournons vers lui. Et enfin, à celui qui croirait que Jésus est seulement un fantasme, Luc nous propose l’image d’un Maitre dont l’œuvre a des effets bien visibles devant ses disciples. Pourtant, ceux-ci, « dans leur joie, ils n’osaient pas y croire et restaient saisis d’étonnement ». Ils n’ont pas cette paix intérieure parce qu’ils restent paralysés par leur histoire récente, qu’ils ne parviennent plus à s’orienter. La paix du Christ les appelle à franchir un autre pas et dépasser ces tragiques événements. Oui Seigneur, « tu es là, au cœur de nos vies,… dans nos tourments, …dans nos cœurs tout remplis d’orages suite à nos chutes et échecs répetitifs, remplis de joie d’avoir fait nos petits progrès,… ».

Jesus_Emmaus-04Mais que d’événements dramatiques se sont passés, pour ces pauvres hommes, depuis trois jours ! On peut/doit les comprendre, les pauvres disciples de Jésus, pauvres comme nous autres… Le dernier repas de Jésus, jeudi dernier… l’arrestation au Jardin de Gethsémani… leur fuite à tous… le reniement de Pierre… le jugement infamant comme hérétique et blasphémateur… la mort sur la croix aux portes de la ville… la pendaison suicidaire de l’un de leurs amis, Judas. Le groupe de douze est devenu onze, (suite…)

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