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« Dans sa grande Miséricorde, Dieu nous a fait renaître pour une vivante espérance, grâce à la résurrection de Jésus-Christ »
«La paix soit avec vous».
L’Évangile d’aujourd’hui se situe: «après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine». Jésus est déjà ressuscité, certaines femmes affirment l’avoir vu, mais que vaut le témoignage d’une femme à cette époque. Les disciples ne veulent pas y croire ou n’osent pas y croire. Ils ont perdu l’espérance et ils se sont enfermés par peur des juifs. Cependant Jésus apparaît (suite…)
Les chrétiens vivent la conversion, le pardon et la miséricorde de Dieu dans la joie et la fête.
«Heureux l’homme qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs » : tels sont les mots du Psaume 1, dès le 1er verset. Mais voici que Jésus suscite l’indignation des « justes », c’est-à-dire les scribes et les pharisiens, puisqu’il accueille et visite tout le monde, comme je le soulignais dans les méditations antérieures. Que ce Dieu est déconcertant dans sa « conduite » avec les pécheurs ! C’était scandaleux voir un Maître comme Jésus manger avec les pécheurs (c’est-à-dire les gens d’une morale peu correcte publiquement) et les publicains (les gens d’une conduite condamnable au niveau sociopolitique). On retenait que les publicains et les pécheurs ne méritaient pas seulement le châtiment de Dieu, mais aussi devaient être isolés des « bons » afin qu’ils ne s’assoient pas ensemble comme on le dit le Psaume 1.
Malheureusement, nous continuons à mettre les gens en des groupes de « bons » (généralement les nôtres) et des « mauvais » (c’est-à-dire les autres, individuellement ou socio-politiquement). On pourrait se représenter la scène des scribes qui sont préoccupés, en se disant les uns aux autres : où irons-nous finir avec ce Maître qui accueille les pécheurs et mange avec eux ? Sûrement que Jean Baptiste n’aurait pas été pareil ! etc. Et c’est vrai ! Jean avait parlé d’un Messie qui (suite…)
« L’humanité n’aura de paix que quand elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Sr Faustyna).
En ce premier dimanche après Pâque, l’Église nous invite à tourner notre attention vers le mystère de la Divine Miséricorde, selon la demande de Jésus lui-même à Sainte Faustyna Kowalska : « Je désire qu’il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras, soit solennellement bénie le premier dimanche après Pâques. Ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde ». Pourtant, les textes de ce dimanche ne nous parlent pas directement de la Miséricorde. Comment faire le lien entre celle-ci et la figure de Thomas doutant de la résurrection du Seigneur et demandant des preuves bien concrètes de celle-ci ?Essayons de l’approfondir maintenant.
« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n’y croirai pas » : Somme toute, une telle requête n’est-elle pas normale ? En effet, serait-il bien raisonnable d’engager toute sa vie à la suite de ce Jésus dont on prétend qu’il est ressuscité sans un minimum de garanties ? Cette image nous attire directement que nous oublions que les lectures de ce dimanche parlent de deux apparitions! Nous trouvons bien pratique avoir quelqu’un qui nous ressemble, qui a des difficultés à croire, trouvant peut-être en lui une justification de nos manques de foi en Jésus ressuscité. Laissons-nous plutôt aider par la communauté qui croit déjà en le Ressuscité, cette communauté qui le rencontre chaque dimanche (le 1er jour de la semaine). En effet, la foi n’est pas une affaire « personnelle » ou « individuelle », mais communautaire, elle est une foi de l’Eglise.
Ce qui est touchant ici, c’est que Jésus va consentir à cette demande de Thomas. En invitant son Apôtre à avancer la main et à la mettre dans son côté, Jésus va bien lui donner une « preuve » tangible de sa résurrection. Mais en même temps, il lui intime de cesser d’être incrédule et de devenir croyant. Cette injonction n’aurait pas de sens s’il s’agissait seulement de « croire » en la résurrection, puisque celle-ci est maintenant pour Thomas de l’ordre de l’évidence sensible. Soyons ici bien attentifs.
Les disciples lui avaient annoncé pleins de joie : « Nous avons vu le Seigneur ! ». Certes ils avaient bénéficié d’une apparition du Ressuscité ; mais nous savons que chez saint Jean, le verbe « voir » ne désigne pas une vision sensible, mais la perception nouvelle qui s’ouvre au regard du croyant grâce à l’action de l’Esprit, comme le récit nous le suggère par le geste du Seigneur qui souffle sur eux en disant : « Recevez l’Esprit Saint ». Ainsi, ce que les Apôtres ont « vu » de part l’œuvre de l’Esprit en eux c’est le véritable sens de l’événement de la résurrection à savoir le triomphe de la miséricorde divine. Cela nous le percevons à travers les paroles de Jésus qui leur donne le pouvoir de pardonner, pouvoir qui révèle le sens rédempteur de sa Passion glorieuse. Ils sont invités à partager la grâce dont ils sont les premiers bénéficiaires. Et c’est bien ici qu’ils doivent entrer dans la foi car cette grâce demeure invisible : rien dans l’ordre sensible ne permet de vérifier le pardon des péchés.
Nous comprenons alors que l’acte de foi que Thomas est invité à poser est celui de croire que la miséricorde du Seigneur a triomphé de son péché qui a contribué à clouer Jésus sur la croix. Le Ressuscité l’appelle à sortir d’une culpabilité mortifère pour accueillir la vie nouvelle de son Esprit : « La paix soit avec vous». Comment ne pas réentendre ici ces paroles de Jésus à sainte Faustine : « L’humanité n’aura de paix que lorsqu’elle s’adressera avec confiance à la Divine Miséricorde » (Journal, p. 132), autrement dit lorsqu’elle croira que ma Miséricorde a triomphé de tout péché, de toute mort.
Thomas n’était donc pas en quête d’une preuve de la résurrection. D’ailleurs, il n’est pas dit qu’il met sa main dans les plaies glorieuses de son Maître. En réalité, Thomas demandait un « signe » pour oser croire en la miséricorde. Et le Seigneur le lui donne en lui présentant ses plaies, tout particulièrement son côté ouvert : « Cesse d’être incrédule, sois croyant ! » Thomas peut alors accueillir la grâce et prononcer dans l’Esprit la plus belle confession de foi des Evangiles : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». L’Esprit Saint lui a donné de reconnaître en Jésus, le Fils de Dieu, vainqueur du monde par l’effusion de sa miséricorde dans l’eau et le sang jaillis de son côté transpercé – comme nous le lisons dans la 2ème lecture – ces deux faisceaux lumineux que Sainte Faustine a vu sortir du cœur ouvert de Jésus pour illuminer le monde.
Maintenant, Thomas aussi a « vu le Seigneur » et a confessé son Dieu. Il sait qu’il est réconcilié avec le Père et peut à son tour devenir héraut de ce pardon dont il est bénéficiaire. Désormais, la puissance de la grâce repose sur lui et, avec les autres Apôtres, il va pouvoir porter témoignage du véritable sens salvifique de la résurrection du Seigneur que l’Esprit Saint lui a permis de reconnaître, ainsi qu’il en est le cas de la 1ère lecture.
Comme le rappelait Jean-Paul II, « le Christ nous a enseigné que l’homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu’il est appelé à « faire miséricorde » aux autres : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7) » Alors, que celui qui a besoin de toucher les plaies du Christ, s’approche du frère malade, de celui qui a un besoin matériel, ou de celui qui vit en permanence dans la nécessité d’une aide. Heureux celui qui, par la foi, peut mettre son doigt dans les blessures de Jésus, celui qui approfondit sa connaissance de Dieu par le moyen de l’Eucharistie, celui qui, par les œuvres de miséricorde, fait le bien au même Dieu qui, finalement, lui dira : « C’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40).
En ce jour, où Jésus a promis à Sainte Faustine que ceux qui imploreraient sa Divine Miséricorde recevraient beaucoup de grâces, nous pouvons nous interroger : Ne nous est-il pas arrivé, devant notre péché, de nous enfermer dans la culpabilité d’avoir contribué à crucifier le Seigneur ? Les plaies ouvertes de Jésus nous parlaient alors plus de condamnation que de miséricorde. La figure de Thomas et l’attitude de Jésus à son égard peuvent ici nous être d’un grand secours. Nous aussi avons besoin de « voir » que les plaies de Jésus, que l’eau et le sang jaillis de son côté, nous parlent de vie et non pas de mort.
En ce dimanche, contemplons comme Thomas ce Côté ouvert pour nous et écoutons Jésus nous dire : « En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme de l’écarlate. »