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Archives de Tag: Marie

Disponibilité de Marie à l’écoute de Jésus : ne pas devenir si occupé par « le travail du Seigneur » jusqu’à oublier « le Seigneur du travail ».

L’Évangile de ce jour nous présente deux figures bien connues des chrétiens : Marthe et Marie. Et on les identifie rapidement, en les opposant, aux actifs et aux contemplatifs. Marthe serait celle qui sait être efficace, réaliser une tâche utile, tandis que Marie saurait prendre le temps d’écouter Jésus, la Parole de Dieu. Et selon que nous sommes plus sensibles aux besoins matériels immédiats ou aux biens spirituels, on justifiera l’un et critiquera l’autre. Si on en reste à cette analyse simple, trop simple, la réflexion de Jésus à Marthe est incompréhensible, voire injuste. « Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas retirée. » A plusieurs reprises, pourtant, Jésus nous invite à une charité active, notamment quand il nous prévient : « Ce n’est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 7,21).

Le passage de Marthe et Marie est mis tout de suite après le passage du bon samaritain que nous avons médité dimanche passé. Ceci n’est pas anodin, la chose importante est l’amour. Là où Marthe est corrigée par Jésus, avec tant de délicatesse,

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Carême et conversion : la foi est une clé de lecture et de méditation sur les événements de notre vie quotidienne.

Moïse appelé à purifier son sens de justice.

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Moïse a dû fuir son pays d’adoption, l’Egypte. Voyant un fils d’Israël, c’est-à-dire un frère de sang, battu par un Egyptien, il a tué celui-ci. Le lendemain, il interpellait un Hébreu qui maltraitait son frère, et ce dernier menaça Moïse de dévoiler son forfait. C’est alors que Moïse dut fuir pour sauver sa vie. Arrivé en terre de Moab, le voici qui prend la défense des filles de Yéthro, manifestant à nouveau son ardeur pour la justice. Pourtant, sa vie est en échec : le fils adoptif de pharaon, élevé à sa cour, appelé aux plus hautes destinées, se trouve à paître le troupeau d’un prêtre idolâtre de Madian dans le désert du Sinaï.

On imagine sans peine, que Moïse devait brûler intérieurement de colère (les colères de Moïse sont redoutables : souvenons-nous de la manière dont il a détruit les premières tables de la Loi !) devant l’échec de sa vie qu’il orientait pourtant vers la défense de la justice. C’est précisément à ce moment, qu’il fait l’expérience déconcertante du Buisson Ardent, un buisson d’épines qui est lui aussi est en feu, mais qui ne se consume pas, parce qu’il ne brûle pas du feu de la violence, d’une justice toute humaine, mais du feu de l’amour divin. Du cœur de la flamme, Dieu s’adresse à lui pour lui révéler son Nom : « Je suis celui qui était avec tes pères, Abraham, Isaac et Jacob ; je suis avec toi, et je serai toujours au milieu de mon peuple, ce peuple que je veux délivrer de l’oppression qu’il subit en Egypte ».
Ce n’est pas en rendant la violence pour la violence, comme il l’avait fait jusqu’alors, que Moïse sera un défenseur de la justice. Dieu seul peut rendre juste, et il ne le fait pas en ayant recours à la violence : il rend juste en habitant au milieu de son peuple à la nuque raide, ce peuple qui ressemble lui aussi à un buisson d’épine dont il vaut mieux ne pas s’approcher si on veut éviter de se piquer ; mais un peuple aimé de Dieu, et qui doit découvrir que le Dieu de tendresse et de pitié

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Premier Janvier et Solennité de Marie Mère de Dieu: « Bénédictions et Paix du Ciel sur les hommes à travers la simplicité des événements de Noël ».

IMG_20171231_144240Le premier jour de chaque année est dédié à la solennité de Marie Mère de Dieu. Il est aussi la Journée Mondiale de prière pour la paix et nous sommes habitués à méditer les messages que les Souverains Pontifes adressent aux fidèles catholiques et à toutes les personnes de bonne volonté. Cela ne saurait être séparé de Noël où nous chantons avec les anges, la gloire de Dieu et la paix qui se déverse sur le monde. Oui, l’incarnation signe le temps de la paix, malgré la simplicité des récits de la naissance de Jésus, Prince de la paix. A travers cette simplicité même, descendent sur l’humanité et la création entière les bénédictions de Dieu, les grâces de Dieu, la paix de Dieu.

Toute la narration de la naissance de Jésus dans l’Évangile est pleine de pauvreté et de simplicité. Jésus est né dans une mangeoire pour animaux, il a été couché dans la paille, ces premiers visiteurs ont été de simples bergers des environs… Et pourtant il se dégage de tout cela une atmosphère de paix et de joie profonde, qui rejaillit jusqu’à aujourd’hui dans notre société. Il y a bien un lien entre la pauvreté et la joie, entre la simplicité et la paix. Celui qui cherche à avoir toujours plus et plus ne trouve jamais la vraie joie, car il ne profite jamais vraiment de ce qu’il a, et son cœur se ferme aux autres, de peur qu’ils lui prennent ce qu’il a. Celui qui cherche des explications à tout, qui veut toujours tout contrôler et tout comprendre, ne trouvera pas la paix, car nous n’aurons jamais un contrôle total de ce qui se passe dans notre vie et autour de nous. Pour trouver la paix et la joie, sachons donc vivre dans notre vie cet exemple de pauvreté et de simplicité que Jésus, Marie, Joseph et les bergers nous montrent.

« Que le Seigneur te bénisse et te garde… Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix!
» (1ère lecture) C’est de cette manière que les prêtres israélites invoquaient les bénédictions du Seigneur sur le peuple d’Israël. Le Psaume 67, hymne pour les récoltes, (suite…)

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