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Seigneur, c’est certain que « Tu es là au cœur de nos vies, dans nos tourments, dans nos joies… ». Fais de moi ton témoin.
La liturgie de la Parole de ce jour remet en ordre nos pensées, en faisant des comptes avec une série de conséquences erronées qui découlent de la résurrection du Christ. A ceux qui penseraient que Jésus est ressuscité et que donc, tout leur est permis, l’apôtre Jean, dans la deuxième lecture, nous avertit que connaître Jésus ressuscité va de pair avec l’accomplissement de ses commandements. A celui qui tenterait d’oublier que la résurrection advient par et après la croix, ce qui signifie une série d’événements dont nous sommes responsables en tant que pécheurs, Pierre nous rappelle l’importance de reconnaître nos péchés et, en même temps, la bonne nouvelle que Dieu est toujours prêt à nous pardonner si nous nous tournons vers lui. Et enfin, à celui qui croirait que Jésus est seulement un fantasme, Luc nous propose l’image d’un Maitre dont l’œuvre a des effets bien visibles devant ses disciples. Pourtant, ceux-ci, « dans leur joie, ils n’osaient pas y croire et restaient saisis d’étonnement ». Ils n’ont pas cette paix intérieure parce qu’ils restent paralysés par leur histoire récente, qu’ils ne parviennent plus à s’orienter. La paix du Christ les appelle à franchir un autre pas et dépasser ces tragiques événements. Oui Seigneur, « tu es là, au cœur de nos vies,… dans nos tourments, …dans nos cœurs tout remplis d’orages suite à nos chutes et échecs répetitifs, remplis de joie d’avoir fait nos petits progrès,… ».
Mais que d’événements dramatiques se sont passés, pour ces pauvres hommes, depuis trois jours ! On peut/doit les comprendre, les pauvres disciples de Jésus, pauvres comme nous autres… Le dernier repas de Jésus, jeudi dernier… l’arrestation au Jardin de Gethsémani… leur fuite à tous… le reniement de Pierre… le jugement infamant comme hérétique et blasphémateur… la mort sur la croix aux portes de la ville… la pendaison suicidaire de l’un de leurs amis, Judas. Le groupe de douze est devenu onze, (suite…)
Témoins de la résurrection, croyant en le ressuscité, notre histoire acquiert un sens nouveau.
La résurrection de Jésus est l’événement qui fonde notre foi. Sans la résurrection, notre expérience terrestre n’a plus de sens, on ne peut rien y comprendre. Nous connaissons cela par l’écoute de la Parole et le témoignage des apôtres qui ont vécu avec lui, qui l’ont écouté, et qui l’ont vue ressuscité. Il ne s’agit pas d’une doctrine savamment montée, mais le témoignage portant sur une Personne, Jésus le ressuscité. C’est pourquoi le tombeau vide n’est pas en soi une preuve ; cela ne l’a pas même été pour les disciples sinon l’expérience de Jésus ressuscité.
Nous comprenons alors pourquoi et comment l’expérience d’un Pierre faible dans la foi, celui qui a renié son Maître n’est qu’un souvenir du passé. Cet apôtre proclame maintenant sur quoi repose sa foi : c’est la résurrection de Jésus qui, une fois accueillie dans la foi, change profondément notre vie. On n’a pas plus à avoir peur de (suite…)
Le Ressuscité chemine avec nous, sur les routes de nos désespoirs et nous aide à tourner la page. Sachons le reconnaître.
Le récit du retour à Emmaüs de Cléophas et de son compagnon (qui n’est pas nommé pour que je puisse m’y reconnaître), le soir même de la résurrection de Jésus, est l’une des histoires les plus dramatiques et populaires de Saint Luc, et ce récit ne se trouve que Chez lui. Découragés et déçus par les événements récents, les deux disciples sont en route (ou mieux, ils sont en déroute) et s’éloignent de Jérusalem, jusqu’à ce qu’un l’étranger’ se joigne à eux sur le chemin. Ce Jésus qui marche avec ces deux hommes déçus est l’expression plastique du Ressuscité qui chemine avec l’humanité sur les routes du monde, même si l’humanité est distraite, parle d’autres choses, ne pense pas à Dieu et ne peut donc le reconnaître.
Ces deux disciples parlent de Jésus au passé, comme (suite…)