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“Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages”? Quand l’Eglise entre dans les controverses publiques.

Introduction.

A. Didier BIMENYIMANA

A. Didier BIMENYIMANA

A. Lambert RIYAZIMANA

A. Lambert RIYAZIMANA

Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maitre, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage», lisons-nous dans l’Evangile du 18ème dimanche du Temps Ordinaire (Année C). Tel est le contexte qui donne lieu à cette réflexion. Voilà une question concrète, réaliste, toujours d’actualité. Il est, hélas, toujours courant de voir des frères en conflit au moment des héritages. Qu’il est fréquent dans nos sociétés, de voir des controverses entre frères et sœurs d’une famille, entre compatriotes !

Jésus lui répondit : «Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages » ? C’est donc un refus ! Jésus se dérobe-t-il ? Mis en présence d’une injustice flagrante, Jésus refuse de se pencher sur ce cas et semble s’en désintéresser. N’est-ce pas scandaleux ! Cela va à l’encontre de tout l’évangile, de toutes les orientations de l’Église, et même de la simple conscience humaine la plus élémentaire. Le chrétien ne doit-il pas faire tout pour que cessent les injustices de ce monde ? Le chrétien a-t-il le droit de se désintéresser des affaires de la terre pour ne penser qu’au ciel ? Ne doit-il pas au contraire avoir des pieds sur terre, cette terre qu’il doit rendre habitable pour tous, en améliorant les conditions de vie sans oublier les relations interpersonnelles entre frères et sœurs, entre compatriotes ? En quoi la réaction de Jésus est-elle évangélique ? Comment l’Eglise (ici j’entends l’hiérarchie de l’Eglise) vit-elle cela quand elle est appelée à se prononcer lors des controverses et conflits entre les gens ?

Les attentes qu’ont les gens en conflits, de la prise de parole de l’Eglise.

Dans des moments de controverses et e conflits pour des décisions sociopolitiques, on sollicite toutes les forces vives d’une nation, les autorités morales, (y compris la hiérarchie catholique dans les pays où elle constitue une autorité morale) afin qu’elles expriment ce qu’elles en pensent, ne fût-ce que donner des lumières sur des principes qui puissent illuminer les décideurs. C’est dans ce cadre qu’au Burundi, par exemple, l’Eglise Catholique a maintes fois pris parole pour donner sa contribution au niveau sociopolitique.

En cela, les Évêques remplissent leur rôle que rappelle Gaudium et Spes, en renvoyant les laïcs à leur conscience et à leur compétence propre : « Que les chrétiens attendent des prêtres lumières et forces spirituelles, mais qu’ils ne pensent pas pour autant que leurs pasteurs aient une compétence telle qu’ils puissent leur fournir une solution concrète et immédiate sur tout problème, même grave, qui se présente à eux» (G.S. n°43). Ceci ne signifie pas que l’Eglise ne s’intéresse pas à la gestion des sociétés, qu’elles ne s’intéresse pas aux questions temporelles. Son rôle est de rappeler les principes qui doivent illuminer ceux qui décident directement. Par sa vision sociale de l’homme et de la société, inspirée par l’Evangile, l’Eglise éclaire et forme les consciences de ses fidèles qui ont la gestion directe des questions techniques.

C’est alors à ce point qu’elle ne satisfait pas toujours les attentes de ceux qui voudraient une position claire, rangée, tranchée par rapports aux controverses et différends qui opposent les uns et les autres. Certes, l’Eglise n’est pas neutre en ce sens qu’elle porte des jugements sur des faits, des actes, des évènements. Mais elle doit laisser aux juges, aux responsables temporels,… la responsabilité d’appliquer concrètement ce qu’ils auront décidé, illuminés par les principes qui découlent de sa vision sociale du monde.

« …dis à mon frère de partager avec moi notre héritage » : que veut cette personne ?

 Il convient de ne pas seulement nous arrêter à la question posée, mais aussi de penser aux mobiles de ceux qui interrogent Jésus, de ceux qui veulent une intervention de l’Eglise en cas de controverses. Que veulent-ils, de l’intervention de l’Eglise ? Et comment accueillent-ils cette intervention ? Il arrive que l’on demande aux formes vives d’une nation de donner leurs contributions concrètes en matières temporelles. Le cas le plus récent, au Burundi, est quand les diverses organisations et institutions ont répondu à l’appel lancé par le Parlement en vue de la modification/adaptation de certains articles de la Constitution. Nous nous rappelons que la Contribution/proposition de l’Eglise a été celle de ne toucher que les articles qui concernaient l’intégration du pays dans la Communauté Est-Africaine. Une intervention concrète, donc.

Mais la question n’est pas toujours résolue pour autant ! Il est important de penser à celui qui demande la contribution. Est-ce pour se sentir soutenu et confirmé en sa vision ? Quand il en est le cas, nous nous rendons compte que de telles contributions, au lieu d’aider à assainir le climat, peuvent l’envenimer même. Par conséquent, il n’est pas toujours opportun de porter des jugements concrets, puisque les situations et les personnes changent, alors que demeurent les principes. C’est qu’à rappelé l’Eglise dans sa triple mission d’ annoncer le message de l’évangile, dénoncer ce qui va contre ce message et renoncer elle-même à ce qu’elle dénonce, puisqu’elle est aussi concernée par ce qu’elle annonce et dénonce.

Pour ce que vit actuellement le Burundi, ce n’est pas à l’Eglise de déterminer qui doit dialoguer avec qui (faire une liste des gens à inviter, par exemple), ni donner un cahier de charge à ceux qui pilotent les pourparlers. Consciente de son rôle, étant toujours proche des ses ouailles qui s’inquiètent ici et là, l’Eglise a le devoir de rappeler à ceux qui gèrent la chose publique le devoir de parler avec tous ceux qui estiment qu’ils ont à dire. Elle appelle au dialogue, mais ne prescrit ni le cahiers de charge, ni les participants, ni le lieu,… Ce sont des questions techniques qui excèdent sa compétence.

Au cours du dialogue, comme quiconque, elle peut dire ce qu’elle pense. Des problèmes naissent quand cela ne rencontre pas les aspirations de celui-ci où celui-là. Il estime par la suite que l’intervention ne valait pas la peine, alors qu’elle est la bienvenue quand elle va dans le sens de ce qu’il pense. Ce serait aussi une autre erreur si l’Eglise exigeait que sa contribution soit retenue comme telle, puisqu’elle n’a pas la gestion directe des affaires temporelles. Elle n’impose pas sa vision. Jésus, son Maitre, ne l’a pas non plus fait. Mais elle met au clair ce que l’on court si on ne considère pas certains aspects. L’application concrète revient toujours à qui de droit. Le champ d’action  de l’Eglise se limite au rappel au bien commun, au respect et à la promotion la dignité de la personne humaine, quel que soit la manière dont est gérée la chose publique.

Fidèle à son Maitre Jésus, l’Eglise pose des questions, invite à dialoguer, à réfléchir.

 « S’affronter, c’est être front à front, c’est-à-dire intelligence à intelligence et non force contre force », dit Albert Jacquard. En tant que telle,  la confrontation devient une invitation à réfléchir, à avancer. Elle ne doit donc pas être crainte. Mais hélas, combien de fois, elle a cédé aux passions, à la force, à l’intimidation, voire l’élimination de celui qui ne pense pas comme nous ! En fait, nos plus grands différends viennent de notre refus de désaccord.   On se dispute au nom de la concorde que l’on veut imposer aux autres. (Cfr Jacques Poujol, Les conflits. Empreinte Temps Présent, Paris 1998, p.38. Nous fuyons celui que nous refusons d’affronter … et l’affront est encore plus pire.

Burundi, d’où viens-tu ? Burundi, où vas-tu ?

Telles sont les quelques questions que posent les Evêques et que nous rencontrons dans divers messages d’allure sociale. Pour provoquer un positionnement, en effet, la question devient le meilleur moyen. Elle provoque une mise en chemin en permettant de sortir de l’émotionnel. Elle nous permet de désamorcer le conflit en suscitant à réfléchir sur un point d’accord, un point d’intersection entre les personnes impliquées dans le conflit. Elle permet alors de regarder ailleurs pour découvrir ensemble ce point d’accord, en détournant provisoirement l’attention du conflit afin d’éviter le blocage sur un conflit d’opinion. C’est ce que fit Jésus chez Simon le Pharisien, qui l’avait invité et qui se scandalise que Jésus se laisse toucher par une femme aux mœurs légères. C’est cela que fait Jésus dans l’Evangile de ce jour, en proposant la parabole du riche insensé. Il sait où il veut en venir. Par le biais de ce récit, Jésus évite le blocage sur un conflit d’opinion.  Cela parce que l’histoire est le meilleur stratagème pour faire échec à l’opposition des auditeurs. Ce n’est pas pour rien que se développent de plus en plus des écoles du storytelling. Par ailleurs, que serait la Parole de Dieu si on en enlevait les récits ?

Le rappel des principes permet aux protagonistes de réfléchir en prenant un peu de recul par rapport à la controverse et cela permet alors de prendre plus de hauteur par rapport au conflit. Jésus utilise des paraboles. Parabole, en effet, est faite de para: le long de… et exprime un désir d’aborder la réalité des choses sans se heurter de front. « Elle dit, mais laisse tout à penser. (…) Elle s’offre à son tour comme un nouveau monde à questionner; loin de réduire le mystère des choses, elle le souligne, le condense et le concentre davantage » (Cfr François Cassingena-Trévedy, Poétique de la théologie, Ad Solem, Paris, 2011, p.56).

Conclusion.
On a souvent entendu dire que l’Eglise catholique n’est pas sorti du silence quand beaucoup s’attendait à sa prise de position. Mais il convient de souligner que les messages qu’elle a donnés à ses fidèles sont riches d’enseignement qu’il convient de « ruminer » encore. Peut-être qu’ils sont restés lettre-morte, puisqu’ils ne proposaient pas de solutions toutes-faites. Jésus ne l’a pas non plus fait, l’Evangile de ce dimanche en est une illustration. Il est du devoir des chrétiens présents dans les institutions qui décident de se nourrir de l’enseignement social de l’Eglise, et cela, dans le souci d’illuminer et d’affermir leur capacité de jugement, plutôt que d’attendre des solutions-miracles de la part de la hiérarchie de l’Eglise. Il également du devoir de l’Eglise de penser aux mesures d’accompagnement de ces messages et contributions, en promouvant des rencontres de réflexions de ces décideurs, dont certains, sinon la plupart n’ont eu que peu de catéchèse à l’école secondaire.

Passons notre temps…amusons-nous…en réfléchissant un peu….

POLITIQUE, BIEN DU PEULE ET GESTION DE L’AVENIR

Un enfant demande à son papa: 
 »Explique moi ce qu’est la politique « .
Le papa répond:  » c’est très simple.
Je 
vais te donner un exemple : dans 
notre famille, c’est moi qui rapporte 
de l’argent,
je suis donc le capitaliste. 
Ta maman gère cet argent, elle est 
donc le gouvernement.
Grand père 
vérifie si tout ce passe bien : il est 
donc le parlement.
La bonne est la 
classe ouvrière.
Nous n’avons qu’un 
seul but : ton bien être, tu es donc le 
peuple.
Ton petit frère encore dans le 
berceau nous dirons qu’il est 
l’avenir. »

L’enfant a bien écouté! la nuit tombe 
chacun s’en va au lit.
L’enfant dans le 
sommeil entend son petit frère qui 
pleure. Il se lève et va voir.
En fait, le 
petit frère a fait caca dans son lange! 
Que faire?
Il va dans la chambre de 
ses parents et s’aperçoit que la 
maman est seule au lit et dort.
Ne 
voulant pas la réveiller, il va à la 
chambre de la bonne et là!
Il trouve 
son papa dans le lit de la jeune fille.
Il 
voit le grand-père qui regarde par la 
fenêtre.
Ayant peur, il va se recoucher 
et s’endort.


Le lendemain le papa demande:  » 
Alors mon fils, as-tu réfléchis et 
compris? »
Le garçon répond  » Oui,  
papa ta définition est claire : le 
capitalisme profite de la classe 
ouvrière
pendant que le 
gouvernement dort et le parlement 
regarde sans rien dire.
On s’en fout 
de ce que pense le peuple et l’avenir 
est dans la merde… » »

Les chiffres peuvent-ils tout justifier, tout donner?

L’effort et le travail humains exaltés par le capitalisme jusqu’à oublier que nous sommes tous créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, met en avant ce qui est calculable et oublie que tout ne peut pas se mesurer au profit que quelqu’un peut réaliser, car tout ne peut pas se justifier par des chiffres (on parle souvent de chiffre d’affaire des entreprises). Cependant, les chiffres sont aussi importants, ils ne peuvent pas être négligés. Le seul manquement est d’en faire la référence de tout et d’en être esclave. En de tels cas, même la gestion de ma société en souffre, puisqu’il y en a qui ne peuvent même plus ouvrir la bouche ou lever le petit doigt pour dénoncer ce qui ne va pas. Peut-être que chacun se mettra à CALCULER ses risques et périls, ses INTERETS.

VOYONS CEPENDANT  CETTE BEAUTE DES MATHEMATIQUES

1 x 8 + 1 = 9
12 x 8 + 2 = 98
123 x 8 + 3 = 987
1234 x 8 + 4 = 9876
12345 x 8 + 5 = 98765
123456 x 8 + 6 = 987654
1234567 x 8 + 7 = 9876543
12345678 x 8 + 8 = 98765432
123456789 x 8 + 9 = 987654321

1 x 9 + 2 = 11
12 x 9 + 3 = 111
123 x 9 + 4 = 1111
1234 x 9 + 5 = 11111
12345 x 9 + 6 = 111111
123456 x 9 + 7 = 1111111
1234567 x 9 + 8 = 11111111
12345678 x 9 + 9 = 111111111
123456789 x 9 +10= 1111111111

9 x 9 + 7 = 88
98 x 9 + 6 = 888
987 x 9 + 5 = 8888
9876 x 9 + 4 = 88888
98765 x 9 + 3 = 888888
987654 x 9 + 2 = 8888888
9876543 x 9 + 1 = 88888888
98765432 x 9 + 0 = 888888888

Brillant, n’est-ce pas ?
Et admirez cette symétrie :

1 x 1 = 1
11 x 11 = 121
111 x 111 = 12321
1111 x 1111 = 1234321
11111 x 11111 = 123454321
111111 x 111111 = 12345654321
1111111 x 1111111 = 1234567654321
11111111 x 11111111 = 123456787654321
111111111 x 111111111 = 12345678987654321

2°) Maintenant, regardez ceci …:101 %

D’un point de vue strictement mathématique :
Qu’est-ce qui égale 100 % ?
Que signifie « Se donner à PLUS de 100 % » ?
Nous avons peut-être été dans des situations où l’on nous
demande de nous donner A PLUS DE 100 %.

Comment alors REALISER 101 % ?
Que représente 100 % dans la Vie ?
Voici une petite formule mathématique qui
pourrait t’aider à
répondre à ces questions:

Si les Lettres :

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
sont représentées par les chiffres :

        1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26.
Alors :
H-A-R-D-W-O- R-K (Le Travail Dur)
= 8+1+18+4+23+ 15+18+11 =98, disons 98%

Et :
K-N-O-W-L-E- D-G-E (Le Savoir)
= 11+14+15+23+ 12+5+4+7+ 5= 96, disons 96%
Mais A-T-T-I-T-U- D-E (Attitude)
= 1+20+20+9+20+ 21+4+5 =100, disons 100%

ENFIN, regarde où Love of
God (l’Amour de Dieu) te mènera
L-O-V-E-O-F- G-O-D
= 12+15+22+5+15+ 6+7+15+4 =101, DISONS DONC 101%

Par conséquent, on peut conclure avec une certitude
mathématique que :
Même si le Travail Dur (Hard Work) et le Savoir
(Knowledge) t’en rapprocheront ,
et que l’Attitude t’y mènera,
C’est L’Amour de Dieu (Love of God) qui te permettra
d´aller au-delà de ce que ,ni le travail dur, ni l’attitude ne peuvent atteindre, donc, le 101%.

Quand l’Eglise patiente avant d’entrer dans le débat.

On parle souvent de la lenteur de l’Eglise, du moins son magistère, quand les débats se chauffent en société, surtout quand il s’agit de la politique où toutes les parties se mobilisent, ceux qui sont au pouvoir et qui, naturellement veulent y rester et ceux qui y prétendent. Pourquoi alors cette «lenteur» ? S’agit-il au juste d’une lenteur ?

D’habitude, les débats se chauffent petit à petit. Mais les controverses sont une chose normale au niveau politique, puisque sans de telles confrontations d’idées, la politique n’existerait pas. Ceux qui ont des positions à soutenir durcissent le ton quand les jeux d’intérêts se profilent. C’est alors que l’on commence à recueillir les avis des acteurs sociopolitiques : la société civile, les médias commencent à sortir des édito à travers lesquels ils se rangent, sans oublier la parole de l’Eglise qui est et qui a une force morale indubitable. Je suis en train de suivre les appréciations des uns et des autres sur la contribution de la Conférence des Evêques du Burundi au sein du débat actuel, et certains disent qu’elle avait tardé à s’exprimer. Pourquoi alors il vaut mieux se retenir avant d’entrer dans le débat ? Comment y entrer ? De quoi faut-il tenir compte ? La matière est délicate, certes.

Partons d’un exemple banal : deux camps d’une controverses entre les prohibitionnistes et les anti-prohibitionnistes de la drogue. Les premiers voudraient pénaliser les trafiquants de la drogue et leurs clients tandis que les autres ne l’entendent pas ainsi. Le débat paraitrait facile, mais au regard de certains réseaux de drogues au sein desquels on trouve, je dirais par surprise, même des personnalités haut-placées au sein du pouvoir, il n’en est pas ainsi.

Se lancer dans une telle controverse exige un préalable : il faut connaître qui en a fixé les paramètres, les termes, les intérêts en jeu. Pour cela, il faut un recadrage, un «re-framing» du débat. Quand les termes du débat sont fixés d’une façon binaire (pour ou contre), avec des rôles et étiquettes prédéterminés, il faut prendre un peu de distance pour plus de perspicacité. Cela aide à reformuler les termes du débat, à envisager d’autres options qui sont ignorés ou dissimulés par les intervenants au sein du débat. Pour reprendre notre exemple, est-ce que le débat sur le mal de la drogue se réduit seulement au pour et au contre ? Ne faut-il pas penser à mettre en doute les paramètres mêmes du débat et explorer d’autres pistes ? Récupérer les drogués, leur insertion sociale, la dignité de ces personnes qui ne sont souvent considérées que comme des délinquants sans aucune valeur, …

Pour cela, il nous convient de bien évaluer ce qu’on appelle «la lenteur» des institutions ecclésiales, surtout au sein des débats politiques animés. J’estime que la pose des termes du débat et la compréhension des enjeux qui sont derrière les débats, qu’ils soient dissimulés par les intervenants ou ignorés de ces derniers : il s’agit d’un recadrage du débat, d’un re-framing. Il s’agit d’une pré-persuasion qui ne se limite pas seulement au contenu du débat, mais essaie d’en saisir le cœur, le nœud. Est-ce toujours cette raison ou bien une autre similaire qui nous pousse à ne pas parler directement ou bien c’est une fausse prudence qui inspire réticence du moment qu’on ne fait rien entre-temps pour comprendre un peu plus ? Ne se garde-t-on pas de parler en espérant que le feu s’éteigne plus tôt au lieu de se mettre à analyser la situation pour y intervenir si cela se retenait nécessaire ? Que vous en semble ?

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