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Sœur Cristina : L’Esprit Saint aime parfois s’amuser ! – Aleteia
De Giuseppe Savagnone.
Comme Soeur Cristina, laïcs et religieux doivent eux aussi porter le Christ là où il ne pénètre jamais.
De temps à autre, le Saint-Esprit se plaît à jouer avec les mécanismes de la société médiatique, si souvent utilisés à mauvais escient. Et il les transforme à ses propres fins, juste pour prouver qu’ils ne sont pas mauvais en soi, et qu’ils peuvent même être une ressource pour les hommes, comme pour Dieu.
C’était déjà le cas pour le Pape François ; mais apparemment l’Auteur de cette première, immense surprise y a pris goût et a l’intention de ne pas s’arrêter là. Et c’est maintenant le cas avec ce succès inattendu, incroyable, de Sœur Cristina Scuccia, une petite religieuse sicilienne de 25 ans, originaire de Comiso, de la congrégation des Ursulines de la Sainte Famille, qui vit et remplit sa mission de religieuse à Milan.
Face au doute, formulé par certains, que son initiative puisse être appréciée dans le milieu ecclésiastique, elle a dit : « Je m’attends à un coup de fil du Pape François. Parce qu’il nous invite à sortir, à évangéliser. A dire que Dieu n’enlève rien, et qu’au contraire il nous donne encore plus. Et je suis ici pour ça!». Quelques mots seulement, mais le public est sous le choc. Ils l’ont dit et répété à plusieurs reprises ; ils n’en croyaient pas leurs yeux. Une sœur comme ça! Qui aurait pu l’imaginer ?
Le plus beau, c’est que cette stupeur est allée bien au-delà des limites de l’émission. Retransmise sur YouTube, la scène tout entière– la chanson et le dialogue qui a suivi –a déjà été visionnée trente millions de fois dans le monde entier, a été reprise et commentée dans le Huffington Post, a fait l’objet d’un tweet dela célèbre actrice américaine Whoopi Goldberg, la star du film Sister Act, où elle joue le rôle d’une religieuse.
Inutile de dire que, à côté de l’approbation et les félicitations, les protestations indignées n’ont pas manqué. Une religieuse n’aurait-elle pas dû laisser à d’autres, à des laïcs, la tâche de témoigner du Christ en montant sur les planches ? (accusation de cléricalisme subtil). Se fait-on religieuse pour se produire ainsi à la Tv? (accusation d’exhibitionnisme). Et puis, aurait-elle jamais été sélectionnée pour un tel spectacle si elle n’avait pas été une religieuse? (accusation d’instrumentaliser l’habit pour faire carrière). Et aussi, convient-il qu’une religieuse chante une chanson avec ces paroles? (accusation de céder à la mode, ou de compromission avec la pansexualité dominante).
Je commence par la dernière accusation, la plus insidieuse pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas l’anglais. Je suis allé vérifier sur Internet. Le refrain, répété plusieurs fois, traduit en français dit grosso modo ceci : « Personne, personne, personne ne peut comprendre ce que je ressens pour toi, toi, toi, personne, personne, personne ne peut comprendre ce que je ressens pour toi. Quand la pluie tombe et que mon cœur va souffrir, tu seras toujours là, cela je le sais sûrement ».
Sauf à interdire aux sœurs de lire et de diffuser le Cantique des Cantiques, où il y a beaucoup plus d’érotisme que dans ce texte (là il est question de corps de la femme et de l’homme sans beaucoup de réticences!), je ne vois pas pourquoi une religieuse ne pourrait pas chanter ces choses. Serait-ce qu’on devient religieuse parce qu’on est dépourvue de passion humaine. L’éros n’est pas seulement le sexe. Personne ne devrait imaginer un consacré ou une consacrée comme des personnes qui ont renoncé à l’éros, ni croire que leur sexualité est accidentelle. Comme s’il s’agissait d’un habit superficiel, superposé à la personnalité de l’extérieur. Ce sont des hommes et des femmes, même dans l’âme.
Une religieuse est une femme pour l’éternité. Et je suis content que Cristina, dans sa modeste robe de nonne, sans tomber ne serait-ce qu’un instant dans des poses faussement érotiques de mauvais goût, ait témoigné non seulement de sa foi, mais aussi de sa consécration, de sa féminité et de sa passion de femme pour le Seigneur.
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Sœur Cristina : L’Esprit Saint aime parfois s’amuser ! – Aleteia.
Sœur Cristina Scuccia et l’évangélisation de nouveaux espaces médiatiques
Après cette vidéo virale de Sœur Cristina Scuccia (Italienne de Sicile) à l’émission The Voice of Italy qui passe sur la Chaine Rai2, beaucoup de voix se sont levées, les unes pour dire non à une telle présence (d’une sœur à la TV) dans une émission du genre, les autres encourageant une telle initiative pendant que d’autres ont visualisé, pourquoi pas re-visualisé ladite vidéo. Avant tout commentaire, je voudrais renvoyer à la traduction qu’a faite Aleteia de la conversation entre Sœur Cristina et les membres du jury : Raffaella Carrà, célèbre vedette italienne (actrice, chanteuse et présentatrice de TV), J-Ax (abréviation de Joker Alex), rappeur de renom, le rocker Piero Pelù et la chanteuse italienne Noemi, qui composent tous les quatre le jury de The Voice Italy. Qu’est-ce qui est en train de ce passer avec cette vidéo virale qui a connu jusque maintenant plus de 25 millions de visualisations ? Essayons de comprendre comment ça fonctionne pour dire un petit mot.
D’habitude, les membres du Jury ne connaissent les participants que de nom pour plus d’objectivité. L’artiste commence à chanter dans l’obscurité, puis on allume les lumières. Elle est devant le public pendant que les membres du jury fixent le public sans voir l’artiste qui se trouve derrière eux. Ces artistes évaluent les réactions du public et décident, chacun selon ses goûts, à se tourner vers l’artiste, s’il sent vraiment que cela vaut la peine. C’est ce qui arriva pendant cette soirée avec Sœur Cristina. Le premier à se tourner fut le rappeur Italien, qui n’est pas bigot parce qu’il se définit lui-même comme diable face à Sœur Cristina qui est pour lui l’eau bénite. Le Jury n’en est pas revenu, et maintenant, la vidéo a fait le tour du monde. Pourquoi alors tant de voix qui s’élèvent et se contredisent chaque fois ?
Il est sans conteste que Sœur Cristina est devenue un phénomène. Il suffit de voir maintenant sa présence sur les réseaux sociaux. Mais je pense que ce qui fait lever la voix est que les gens ne sont pas habitués à un tel événement. Ensuite, l’expérience a souvent montré, et malheureusement, que les « hommes d’Eglise » qui se sont lancés dans des expériences similaires ont mal fini. Je ne donnerai qu’un exemple de Fr Anthony Msaala de l’Uganda. On comprend alors pourquoi des réticences ne puissent pas manquer.
Mais quand même, interrogeons-nous pour ne pas céder seulement aux passions sui peuvent même bloquer notre responsabilité. S’il y en a qui se sont perdus, est-ce seulement de leur faute ? Je me souviens, il y a quelques jours, une personne qui travaille depuis des années au Vatican, nous racontait comment il était attristé par l’inertie et l’indifférence de certains, face aux problèmes qu’a vécu Monseigneur Milingo. Tout ce qui s’est passé n’est pas survenu en un jour ! La situation s’empirait progressivement au vu et au su de certains de ses proches collaborateurs (de son rang) !
Tournant au sujet qui nous occupe, il faut d’abord savoir qui est Sœur Cristina et comment a évolué sa vocation pour comprendre la présence de ses consœurs (et parents, m’a-t-on dit) à cette émission. Elle ne court pas en cavalier seul. Elle ne devrait jamais le faire. Et puis, bien que beaucoup puisse se préparer en avance, il est incontestable que Sœur Cristina a un don : il faut écouter comment elle a répondu librement aux questions du jury incrédule à ses propres yeux. Nous renvoyons à la conversation susmentionnée.
Pour conclure ces quelques lignes, je suis moi-même d’avis que le lieu qu’elle a choisi est délicat. Mais alors, quelle vie n’est pas dangereuse si l’on ne s’y tient pas bien ? Sœur Cristina devrait compter sur l’appui multiforme (prière d’abord, les règles de la vie de sa communauté,…) de tout un chacun pour qu’elle soit notre ambassadrice là où il nous est presque impossible d’arriver pour la plupart, et y parler de « Dieu qui nous donne tout » ! Il faut toujours savoir profiter de ces occasions. J’ai suivi avec intérêt ce que Cristina a dit le lendemain quand elle était l’invitée de la transmission » Nei Cuori dei giorni » (au cœur des jours) la Conférence Episcopale Italienne (CEI). Là on comprend qu’elle n’est pas animée de sa propre gloire.
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